La « massification » des étudiants n'aura jamais été autant d'actualité. Selon deux études du ministère de l'Enseignement supérieur publiées lundi, après une rentrée 2009 sans précédent depuis 1993 en terme d'effectifs étudiants (+ 3,7 % à 2,316 millions), ceux-ci devraient continuer à progresser fortement entre 2010 et 2019 avec une hausse de 6,8 % à 2,473 millions d'étudiants (2,234 millions en 2008).Plusieurs raisons à cela. La hausse des effectifs à la rentrée 2009 concerne presque toutes les formations, hors Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) qui eux, accusent une baisse progressive depuis plusieurs années. Cette progression s'explique en grande partie par l'effet conjugué d'un nombre sans précédent de bacheliers (+ 20.200 par rapport à 2008) et d'une forte tendance de leur part à poursuivre leurs études, notamment en s'inscrivant immédiatement à l'université (+ 5,7 %), ce qui marque l'interruption de la désaffection des universités publiques entamée en 2004, relève la première étude. L'année 2010 (résultats provisoires) marque ensuite une légère pause avec un nombre de bacheliers en léger recul, notamment dans la voie générale, ce qui explique une baisse de 2,3 % des inscriptions en première année d'université, hors IUT. Sur les neuf années suivantes, en partant des tendances actuelles, les effectifs étudiants repartent de plus belle. Là encore grâce à la croissance du nombre de bacheliers notamment entre 2017 et 2019 (baby boom de 2000 et 2001). Mais ces années seront marquées par l'explosion des bacheliers professionnels (+ 80.000), du fait de la réforme du bac pro en trois ans, anticipe la seconde étude. Cette fois, les inscriptions à l'université marqueraient le pas au profit des filières sélectives ou spécialisées (STS, IUT, classes préparatoires). À l'université, Le droit, les sciences économiques et la santé se tailleraient la part du lion aux dépens des lettres, sciences humaines et sciences. C. J.

latribune.fr

26 Oct 2010, 13:02

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