Comptes de campagne : Sarkozy va saisir le Conseil constitutionnel

C’est une première pour un candidat qui a passé le second tour de la présidentielle. La Commission des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a rejeté les comptes de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle, jugeant que des dépenses liées à certains déplacements présidentiels de l\'hiver devaient être imputées au candidat.Un trou de trésorerie de près de 11 millions d’eurosCette information parue vendredi matin sur le site Internet de L’Express a été confirmée à la mi-journée par le trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, le député Philippe Briand. S’il s’avère que le rejet est confirmé, la partie des frais de campagne normalement pris en charge par l’Etat ne lui seront pas remboursés. L\'ex-candidat de l\'UMP se retrouverait alors face à un trou de trésorerie de quelque 10,69 millions d\'euros.  Le député a donc annoncé “qu’ils [allaient] faire appel de cette décision sans précédent (…) devant le Conseil Constitutionnel, juge de cette élection“. De fait, si ce rejet des comptes était confirmé, cela rendrait la situation financière de l\'UMP encore plus difficile. Le budget du parti a déjà été très affecté par la perte d\'un grand nombre de postes de députés à l\'Assemblée nationale. L\'organisation a aussi financièrement souffert de l\'organisation de l\'élection pour sa présidence. Et l\'état des finances est tel, que l\'UMP envisage de quitter et vendre son siège pourtant flambant neuf de la rue de Vaugirad dans le 15è arronidssement de Paris, voire de se séparer d\'un certain nombre de permaments.Philippe Briand conteste \"le mode de calcul\" Philippe Briand conteste \"le mode de calcul\" de la Commission nationale des comptes de campagne. Celle-ci aurait réintégré des dépenses antérieures à la déclaration officielle de candidature de Nicolas Sarkozy, le 15 février 2012, au journal télévisé de 20 heures de TF1. Ce qui entraîne un dépassement du plafond de dépenses autorisé, qui avait été fixé à 22,5 millions d\'euros pour un candidat parvenant au second tour.Bruno Mégret et Jacques Cheminade, eux aussiUne telle situation reste relativement inédite. En effet, Lors de la présidentielle de 2007, première élection pour laquelle la CNCCFP a contrôlé les comptes des prétendants à l\'Elysée, ceux des douze candidats présents avaient tous été validés. Auparavant, cette charge incombait au seul Conseil constitutionnel. Les comptes de campagne d\'un candidat à la présidentielle n\'ont été rejetés que deux fois : en 2002 pour Bruno Mégret, le candidat du Mouvement national républicain et en 1995, pour Jacques Cheminade, le candidat du parti Solidarité et progrès. 
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