Agriculteurs, anatomie d'une crise

Comment faire face à une baisse de 15 % de ses prix de vente, alors que les coûts, au mieux, diminuent très légèrement ? Aucun acteur économique ne sait répondre à cette interrogation. Les producteurs de lait, pas plus que les autres, n'ont trouvé de solution. L'an dernier, leurs prix de vente ont chuté de 15 %, en dépit d'une réduction du cheptel. La faute à la suppression des quotas, mais aussi à une concurrence mondiale. En outre, ils avaient fait l'effort de réduire leur production (- 2,8 %). Résultat : selon l'Insee, une chute de près de 18 % de leur production en valeur, assimilable à un chiffre d'affaires.Les producteurs de lait ne sont pas les seules victimes de ce marasme. Presque toutes les branches sont concernées. Les céréaliers ? La valeur de leur production a chuté de 24 %. Les producteurs d'oléagineux ? - 5 %. Seuls les betteraviers et, dans une moindre mesure, les producteurs de fourrage et les viticulteurs ont échappé à la chute de leur activité. S'agissant des coûts, la légère baisse du volume de la production a permis de diminuer les achats de 2,7 % (réduction des achats d'alimentation animale et des prix de l'énergie). Une réduction qui ne compense évidemment pas celle de la production.Même si l'on prend en compte les subventions reçues, le revenu des agriculteurs a chuté en conséquence. Si l'on mesure l'évolution du revenu net par entreprise agricole, on constate une chute de 35 % en 2009, après - 20 % en 2008.
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