JO. Julien Lizeroux  : « Le slalom, c'est la guerre »

Comment vous sentez-vous ?Tout va bien. On a l'impression que c'est la crise, que l'équipe de France est morose. Mais ce n'est que de la spéculation. Après, évidemment, on est déçu par nos performances. Mais c'est les Jeux olympiques. C'est spécial, exceptionnel. Les émotions sont décuplées dans un sens comme dans l'autre. Personnellement, il me reste une épreuve. Je suis très content d'être là. J'ai pu m'évader et changer un peu d'air ces derniers jours. Ça m'a fait du bien. Où êtes vous allé ?Je suis allé me balader, voir d'autres épreuves. J'ai aussi pas mal dormi parce que c'est important. Je me suis ressourcé, tranquille, peinard !Vous semblez assez détendu...On ne peut pas dire que je sois quelqu'un de très tendu en général. Maintenant, il ne faut pas tomber dans l'excès non plus. Il faut juste que je reste moi-même. C'est ce qui me réussit depuis quelques saisons. C'est mon état d'esprit, ma manière de faire. Il ne faut surtout pas que je m'en écarte aujourd'hui. Ça va être une bonne bataille samedi. Déjà, en temps normal, le slalom, c'est la guerre. Mais avec les conditions qu'on va avoir, ça va être encore amplifié.Appréhendez-vous les conditions météorologiques ?Non, ce n'est pas un problème. Simplement, les conditions ne seront peut-être pas équivalentes pour tous les coureurs. Mais je n'y accorde pas plus d'importance que ça. Il faut juste que je reste concentré sur ce que j'ai à faire. Que je sois bien vigilant. Et au bout d'un moment, il faut tout débrancher et ne plus se poser de questions.Comment trouvez-vous la piste ?C'est une piste qui n'est pas très sélective. Mais c'est sur ce genre de piste qu'il est difficile d'aller vite. La moindre faute se paye cher. Je vais essayer de ne rien lâcher jusqu'en bas car, même si la piste n'est pas très longue, sur les dernières portes il y aura un peu de fatigue dans les jambes. Si je peux grappiller quelques centièmes sur cette portion, je ne vais pas m'en priver.Ressentez-vous la pression monter ?Depuis l'année dernière, on nous dit qu'il y aura de la pression aux Jeux olympiques. En plus, on n'a pas encore eu de médailles dans le clan alpin français. Donc, là, on porte toutes les responsabilités du monde sur nos épaules. (Sourire.) Mais plus sérieusement, la pression, c'est notre moteur. C'est ce qui nous permet de nous transcender sur les skis et qu'on vit des grands moments.
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