Des métiers en pleine reconstruction

52 % des entreprises financières en Écosse prévoiraient d'embaucher cette année.Si la City est connue dans le monde entier, Edimbourg, la place financière écossaise, est souvent oubliée. Pourtant, elle est tout à la fois un relais essentiel de Londres et une place historique, qui justifie le cliché de l'Écossais radin. Outre RBS, d'importantes sociétés d'assurances vie ou de gestion d'actifs y sont basées ? Standard Life, Scottish Widows, Aberdeen Asset Management, etc. Mais la crise a eu un effet dévastateur. RBS, désormais nationalisée, a supprimé 20.000 emplois. HBOS a aussi été nationalisée. Un mauvais coup pour l'image d'Edimbourg. Sans oublier l'impact financier pour de nombreux Écossais dont l'épargne était investie en actions de ces banques. « Nous avons été touchés durement, mais pas plus qu'ailleurs », se défend Owen Kelly, directeur de Scottish Financial Enterprise, l'association patronale représentant le secteur. Il cite en particulier les investissements de grandes banques étrangères, BNP Paribas, BNY Mellon, JP Morgan... incertitudesCes établissements ont installé en Écosse des centres de traitement administratif (back office). Ils y trouvent les mêmes avantages qu'à Londres (compétences, fuseaux horaires, langue) mais moins chers. C'est dans la même logique que Tesco, l'enseigne de supermarchés, vient de créer un millier d'emplois à Edimbourg et Glasgow pour installer le siège de sa future banque. « Au total, le nombre d'emplois créés a compensé les emplois perdus », estime Owen Kelly. Aujourd'hui, comme avant la crise, 90.000 personnes travaillent directement dans la finance en Écosse et 52 % des entreprises financières de la région prévoient d'embaucher cette année. Pour autant, RBS et Lloyds Banking Group vont encore supprimer des dizaines milliers d'emplois. Et des incertitudes demeurent : le fonds américain Blackstone et la fondation britannique Wellcome Trust, alliés pour tenter de racheter les 318 agences mises en vente par RBS au Royaume-Uni, ont quitté la course en raison de leur prix trop élevé, affirme le « Daily Telegraph ». E. A., à Edimbourg
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