Monoprix vient d'ouvrir un magasin atypique à Paris, dans le VIIe arrondissement. Il occupe deux étages de l'ancien hôtel des Douanes, bâtiment classé de la rue du Bac que Carlyle a racheté à l'État en 2005 pour 165 millions d'euros, avant de le rénover et d'en louer 3.000 m2 à des enseignes. « La valeur locative de cet ensemble oscille entre 1.600 et 2.000 euros par mètre carré en zone A », indique Nicolas Olivaux, responsable de la commercialisation de ces surfaces avec la SCC. L'enseigne de magasins dits populaires (3,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009) s'y est installée sur 785 m2. « Soit la moitié de la surface habituelle d'un Monoprix », note Christian Le Moulec, directeur du magasin. Dans ce mouchoir de poche, Monoprix répond à deux exigences. « Celle d'un magasin de proximité pour tous les clients qui travaillent dans les ministères et grandes écoles du quartier et celle d'un magasin principal pour tous les résidents du VIIe arrondissement », précise Patrice Campe, directeur régional. Son assortiment s'étend du sandwich aux fruits et légumes en passant par une bouteille de Pessac-Léognan pour un dîner en ville. « Nous avons sélectionné le meilleur des produits Monoprix ainsi que 26 fournisseurs différenciants, dont Fauchon, Kusmi Tea et les confitures de Jean-Marc Châtelain », précise Christian Le Moulec. Dans ce concept haut de gamme qui n'a pas vocation à être dupliqué, Monoprix espère attirer 2.000 à 3.000 clients par jour. Avec un argument de poids dans un quartier déserté par les commerces de bouche : le magasin est ouvert jusqu'à 22 heures. Une amplitude horaire que dénonce le Comité de liaison intersyndicale du commerce de Paris, mais que les Parisiens plébiscitent : les magasins Monop', format de centre-ville ouverts jusqu'à minuit, réalisent près de 20 % de leurs ventes après 21 heures. Juliette Garnie

latribune.fr

26 Mai 2010, 23:24

Partager :