Des opportunités dans le ferroviaire en Russie

La Russie, nouvel eldorado pour la France du ferroviaire ? Très en retard sur ce marché par rapport à leurs homologues allemandes, les entreprises hexagonales cherchent à profiter des nouvelles opportunités qui s'offrent : le gouvernement russe a lancé depuis deux ans un programme colossal de rénovation de ses infrastructures et d'extension de son réseau. Certes, la crise est passée par là, certains projets ont dû être repoussés et le marché est extrêmement difficile à pénétrer. Il n'empêche, le réseau le plus étendu au monde (86.200 km) est vieillissant et doit être modernisé, de même que le matériel roulant ? locomotives, wagons de fret, voitures de passagers et rames de banlieue. Le pays doit aussi accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sochi. « Une grande partie de notre parc est obsolète. 70 % de nos 20.000 locomotives ont notamment besoin d'être rénovées », indiquait récemment à « La Tribune » Alexeï Averine, patron des relations internationales des chemins de fer russes, RZD. La compagnie nationale nourrit de grandes ambitions dans de nouvelles lignes dédiées au transport ferroviaire de marchandises (90 % du fret total), notamment entre l'Asie et l'Europe. La grande vitesse et la très grande vitesse ferroviaire l'attirent également. Déjà, des trains Siemens rouleront à partir de la mi-décembre entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Des trains Alstom Pendolino entreront en service à partir de mi-2010 entre Saint-Pétersbourg et Helsinki. « Nous planifions aussi une ligne à très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg dans une dizaine d'années », précise Alexeï Averine. Quand le projet sera plus avancé, RZD prévoit d'ailleurs d'y travailler avec la SNCF. Un consortium composé de l'opérateur français, de Systra, d'Alstom et de Bouygues pourrait répondre à cet appel d'offres. La SNCF, qui a ouvert en Russie un bureau il y a trois mois, intervient déjà sur la formation du personnel et met en place des programmes de jumelage entre gares. Il espère pouvoir profiter de la nouvelle position d'Alstom en Russie. Le constructeur ferroviaire a effectivement signé en mars dernier un accord lui permettant de détenir 25 % du leader russe du secteur, Transmasholding (TMH), aux côtés de RZD, qui en détient également 25 %. Un coup de force, alors que le canadien Bombardier a tenu la corde sur ce dossier pendant un moment. Ingrid Seithumertransport
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