Boeing table sur une baisse de ses livraisons d'avions en 2010

Une année 2010 à deux visages pour Boeing. Si tout va bien, l'avionneur américain se retrouvera sous les feux des projecteurs en fin d'année quant il commencera à livrer aux compagnies aériennes ses deux derniers modèles long-courriers, le B787 Dreamliner et le B747-8, la version allongée du célèbre Jumbo. Deux événements qui s'annoncent retentissants. Notamment le B787, présenté comme un avion révolutionnaire et attendu avec impatience après le retard de plus de deux ans du programme. Mais, au-delà de ces deux coups d'éclats, l'année 2010 s'annonce difficile pour Boeing. La direction a indiqué, mercredi, tabler sur un bénéfice net par action compris entre 3,70 et 4 dollars, une prévision inférieure à celle des analystes qui l'estimaient à 4,26 dollars. Le chiffre d'affaires devrait être compris entre 64 et 66 milliards de dollars, en baisse par rapport aux 68,3 milliards dégagés en 2009 (un record). Ceci, en raison des « perspectives réduites de modernisation de l'armée et des programmes de missiles de défense », mais surtout d'une baisse des livraisons d'avions liée à la réduction des cadences de production des B777 (de cinq à sept par mois) à partir de juin. Boeing entend livrer entre 460 et 465 appareils, contre 481 en 2009. Des prévisions inférieures à celles de son rival européen Airbus qui prévoit de livrer entre 480 et 500 appareils en 2010, soit, dans le meilleur des cas, autant qu'en 2009 (498 avions).3 milliards de provisionsTentant de se projeter en 2011, l'américain estime que la montée en puissance de la production du B787 et du B747 devrait conduire à un chiffre d'affaires supérieur à celui de 2010, mais aussi dégager un cash flow opérationnel à plus de 5 milliards de dollars, alors qu'il devrait atteindre un niveau proche de zéro cette année.Ces prévisions font suite à un exercice 2009 durant lequel Boeing s'en est bien sorti alors que le transport aérien était aux abois et que Washington réduisait son budget défense. Le groupe a publié hier un bénéfice net de 1,312 milliard de dollars, divisé par plus de deux sur un an en raison notamment des provisions de plus de 3 milliards de dollars passées sur les programmes 787 et 747. Supérieur aux attentes, le bénéfice de 1,27 milliard au quatrième trimestre a fait décoller l'action de plus 4 % en séance. Fabrice Gliszczynsk
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