Nicolas Sarkozy dispose de treize mois pour reconquérir l'opinion

à l'issue de cette élection cantonale, la majorité a désormais treize mois pour reprendre la main. Certes, il reste à négocier l'obstacle des élections sénatoriales du mois de septembre prochain avec le risque de voir la chambre haute basculer à gauche. Pendant cette période sans scrutin au suffrage universel, Nicolas Sarkozy, qui s'était présenté en 2007 en « président du pouvoir d'achat », va partir à la reconquête des suffrages des Français. Lesquels, malmenés par la crise, sont en butte à des difficultés de ... pouvoir d'achat (lire page 7). Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012, certains chantiers sont déjà ouverts et d'autres devraient l'être prochainement. Engagé dans une réforme de la fiscalité du patrimoine dont les deux piliers sont la suppression du bouclier fiscal et la refonte voire la disparition de l'ISF, le gouvernement court le risque d'être accusé de faire un cadeau aux « riches ». Afin de désamorcer cette critique, l'exécutif - coincé également dans un étau budgétaire - cherche des mesures susceptibles de regonfler le portefeuille des Français. Le ministre du Travail examine des pistes autour de la participation et du thème du partage des profits (lire La Tribune du 14 mars). Les décisions en la matière pourraient ainsi figurer dans le collectif budgétaire du mois de juin.Parallèlement aux travaux menés rue de Grenelle, Bercy explore d'autres voies avec comme priorité les questions de concurrence. Frédéric Lefebvre a par exemple pour mission de repérer dans le « panier de la ménagère » les produits dont les prix bougent ou pèsent beaucoup. De trop fortes variations à la hausse, et le secrétaire d'État au commerce pourrait faire pression sur la grande distribution... Les questions de logement mais aussi d'énergie sont également dans le radar de Bercy.boîte aux idéesLe gouvernement peut aussi compter sur la contribution de sa boîte aux idées qu'est l'UMP. Le parti majoritaire lancera d'ici au mois de juillet une série de conventions sur la « compétitivité », « la justice sociale », « la culture », la « ruralité » et la « défense ». Prévue le 3 mai, le débat sur l'emploi et la compétitivité sera aussi l'occasion pour Jean-François Copé de remettre sur le devant de la scène son idée de revenir sur les 35 heures avec une compensation pour les salariés financée sur les allégements de charges supprimés. A. E.
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