Tharreau Industries prend un nouveau départ

cite>Tharreau Industries, fabricant de textiles techniques non tissés aiguilletés et hydroliés, change d'actionnaire majoritaire. « La meilleure option pour assurer la pérennité de l'entreprise », assure Michel Tharreau, le PDG de l'entreprise qui, arrivé à l'âge de la retraite, a choisi le danois Fibertex Nonwovens pour passer la main. « Nous évoluons sur des marchés complémentaires et nous apportons à Fibertex une présence sur l'Europe de l'Ouest », souligne le dirigeant. Pour le leader danois du non-tissé, c'est une bonne affaire. Spécialisé notamment dans le voile léger pour les couches-culottes, le groupe doit toutefois attendre début avril la validation de l'opération par l'Autorité de la concurrence.De fait, Tharreau Industries (140 salariés), basé à Chemillé (Maine-et-Loire), est l'un des fleurons de l'industrie des Pays de la Loire comme le montrent les performances annoncées pour l'exercice 2010. Les ventes ont bondi de plus de 18 % propulsant le chiffre d'affaires à 53,7 millions d'euros dont les deux tiers réalisés hors de l'Hexagone, alors qu'il avait chuté de 10 % en 2009, à 45,3 millions, contre 50,2 millions en 2008. Le résultat net consolidé a, quant à lui, doublé en un an, passant de 2 à 4,2 millions. « Depuis 2007, notre résultat opérationnel s'est maintenu à 11 % », pointe Michel Tharreau. L'année 2011 a aussi démarré sur les chapeaux de roue avec un bond des ventes de 12 % sur les deux premiers mois. Seule la forte hausse des matières premières tel que le polyester (de + 30 % à + 50 %) tempère l'enthousiasme de Michel Tharreau.poursuivre les innovationsTous les secteurs dopent l'activité de l'entreprise : l'automobile (60 % du chiffre d'affaires) pour laquelle Tharreau fabrique des fonds de coffre et des sous-tablettes, l'hygiène (20 %) dont la demande en lingettes et pansements ne cesse d'augmenter. Ainsi que dans le bâtiment (10 %) et l'habitat (10 %). Pour le premier, Tharreau produit des membranes d'étanchéité et des textiles anticondensation pour les bâtiments industriels ; pour le second, des non-tissés posés sur l'envers des sols plastiques afin de renforcer l'isolation phonique. Du coup, l'usine de Chemillé est saturée et les capacités de production (15.000 tonnes/an) doivent être augmentées d'un tiers via une nouvelle ligne de non-tissé aiguilleté capable de produire entre 4.000 et 4.500 tonnes de produits par an. Ce nouvel outil doit aussi permettre à Tharreau de poursuivre ses innovations en vue notamment d'augmenter les performances de ses produits. L'automobile demande par exemple d'alléger le poids des non-tissés (de 90 grammes/m2 à 70 grammes/m2) tout en conservant le même niveau de couverture et d'étanchéité ou de résistance au feu. Dans le secteur de la santé, cette nouvelle ligne permettrait de réaliser des gants de toilette non tissés avec un savon incorporé. Mais la décision de réaliser ou non cet investissement de 13 millions d'euros dépend dorénavant de Fibertex qui a déjà quatre usines au Danemark, en Malaisie, en République tchèque et en Afrique du Sud.
Commentaire 1
à écrit le 12/11/2019 à 6:02
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Les 13 millions ont été investit mais en République tchèque pour une nouvelle ligne après avoir récupérer le savoir-faire français. Ce qui fait qu'une ligne fermera le 1er mars 2020 sur le site de Chemillé.

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