Les places européennes préférées aux émergentes

Toutes proportions gardées, les marchés d'actions n'auront finalement pas mis longtemps à reprendre le chemin de la hausse. En terminant la semaine sur un gain de 0,09 % à 3.972,38 points, le CAC 40 enregistre une hausse hebdomadaire de 4,25 % mettant ainsi fin à cinq semaines consécutives de baisse. Un rebond qui peut surprendre au regard du déluge d'événements qui ont ébranlé les places financières ces dernières semaines, et auraient, il y a un an, fait sombrer durablement les indices.« À en croire Warren Buffett, ?des événements extraordinaires offrent des opportunités d'achat?. Il semble que les investisseurs aient tenu compte de ce ?credo? pour remettre les marchés sur une dynamique haussière », commentent les experts de Saxo Banque. Le phénomène est particulièrement remarquable en Europe où même la crise politique et budgétaire dans laquelle est désormais plongé le Portugal depuis mercredi soir n'a pas entamé jeudi l'optimisme des investisseurs. Potentiel de hausse« Les taux bas et les effets du QE2 ont depuis l'automne anesthésié la volatilité qui existait l'an dernier sur les actifs risqués en Europe comme aux États-Unis », explique Arthur Van Slooten, stratège allocation d'actifs à la Société Généralecute; Générale. Plus que les autres, les marchés européens font d'ailleurs montre d'une forte dynamique haussière. Alors que depuis leurs derniers plus bas touchés le 16 mars, le MSCI Emerging Markets et le S&P 500 ont respectivement rebondi de 3,9 % et 4,8 %, le Stoxx 600 s'est repris dans le même temps de 5,3 %. Faut-il y voir la poursuite d'une réallocation des liquidités en faveur des places financières du Vieux Continent aux dépens des marchés émergents dont les flux sortants sur les quatre dernières semaines ont été de 5,2 milliards de dollars (selon la Société Généralecute; Générale) ? Pas obligatoirement. « La bonne résistance des marchés d'actions en Europe ne tient pas à de nouvelles entrées nettes de capitaux. Ce qui a en revanche rassuré les investisseurs c'est que les récents événements n'ont pas donné lieu à d'importantes sorties », explique Arthur Van Slooten. Celui-ci estime que « l'attrait actuel des marchés européens existe un peu par défaut. Il existe par contraste avec les niveaux de valorisation élevés des marchés émergents, et même américains ». Un atout qui laisse penser que l'Euro Stoxx 50 conserve encore un potentiel de hausse de 13 % sur 2011, celui du Stoxx 600 s'établissant à 11 %, selon la dernière étude trimestrielle de Reuters.
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