Les stéréotypes sur l'âge ne sont pas fondés

Comment en est-on arrivé à un taux d'emploi des seniors aussi bas en France ?Il existe un consensus tacite depuis trente ans en lien avec la politique de préretraite, utilisée pour traiter le problème du chômage. On a installé une sorte de police des âges qui veut que, à partir de 50-55 ans, on soit vieux. Les seniors eux-mêmes ont intégré cette idée.Qu'en est-il des stéréotypes rattachés aux seniors ?Des études sérieuses ont montré qu'ils ne sont pas fondés : si les seniors n'ont pas toujours les mêmes réactions que les plus jeunes, ils développent des stratégies d'adaptation. Par ailleurs, un amalgame est fait entre l'âge et la démotivation, alors que celle-ci est en fait liée à la trajectoire professionnelle. Même un jeune peut se montrer démotivé !Quelles évolutions percevez-vous au niveau des entreprises ?Les entreprises se rendent compte peu à peu du potentiel que peuvent représenter les seniors et des conséquences de leur départ sur la perte du savoir-faire. Des secteurs comme le transport, le commerce, etc., connaissent ainsi une pénurie d'employés qualifiés. Ces secteurs s'intéressent de plus en plus aux seniors : Grand Optical a ainsi lancé dès 2005 une campagne de recrutement à destination des plus de 45 ans. Ce type de campagne s'avère aussi une stratégie d'image, les seniors constituant une clientèle privilégiée?Propos recueillis par C. Q.interviewMartine Le Boulaire, directrice d'études chez Entreprise & Personnel
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