PHILIPPE PESTEILAdmini- strateur CFDT d'EDF.En tant que représentant des salariés, quelle feuille de route donneriez-vous au nouveau président d'EDF ? Il faut d'abord sortir par le haut de la crise sociale qui a éclaté dans le groupe au printemps dernier. Le mécontentement face aux mesures salariales qui semblaient insuffisantes montre que la politique sociale n'est pas suffisamment lisible et visible. Si le président d'EDF veut mettre en mouvement ses salariés pour mener à bien ses ambitions industrielles, il faut que ceux-ci comprennent le sens des actions proposées et soient associés le plus possible à la marche de l'entreprise. Il ne doit plus se contenter d'imposer mutations et restrictions. Je souhaite une politique sociale la plus ambitieuse possible en conservant à EDF comme socle de son action les valeurs du service public.Quels sont les enjeux industriels majeurs du groupe ? Le groupe a besoin d'un président capable de convaincre qu'EDF doit rester intégré dans le nouveau contexte de concurrence accrue. Il devra défendre une politique industrielle de long terme, y compris quand actionnaires et financiers auront des attentes de court terme. Si EDF veut réussir son développement international dans le nucléaire, il faut donner les moyens nécessaires pour assurer au chantier de l'EPR à Flamanville une réussite sans faille. Le nouveau président devra aussi confirmer le renforcement des investissements prévus en France, aussi bien pour améliorer les réseaux et maintenir le patrimoine nucléaire, hydraulique et thermique que pour construire de nouveaux outils de production.Le service public doit rester le socle d'EDF. »flashinterview

latribune.fr

28 Sept 2009, 1:42

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