L'idée qu'il va falloir consentir à des sacrifices pour sauver nos retraites commence à faire son chemin? Tel est le grand enseignement d'un sondage, à paraître aujourd'hui, réalisé par France Retraite, une société spécialisée dans la reconstitution de carrière, auprès de ses clients. « Les mentalités commencent à évoluer, analyse Pierre Péchery, directeur général de France Retraite. Les gens comprennent désormais la nécessité de réformer le régime. »En effet, 70,7 % des sondés ont conscience que l'allongement de l'espérance de vie (à raison d'un trimestre chaque année), rend obligatoire une remise à plat du système de retraite français. Sur la question des efforts à fournir pour le sauver de la faillite, en revanche, les avis sont plus partagés. Sans surprise, c'est l'augmentation des cotisations patronales qui est privilégiée par les assurés (69,5 %). Mais 48,5 % se déclarent favorables à une augmentation de la durée de cotisation ? et donc de travail ?, tandis que 45,5 % opteraient pour une augmentation des cotisations salariales. Seule piste inenvisageable : la baisse des pensions versées.Bien que, selon Pierre Péchery, « la tendance ne soit pas à partir avant d'avoir obtenu le taux plein », les Français ne sont pas pour autant enclins à travailler plus que nécessaire : 52 % comptent se contenter de partir à l'âge du taux plein, malgré les mesures incitatives pour continuer.besoin d'informationsUne chose est sûre : si le débat doit être national, mieux vaudra donner aux Français toutes les clés de compréhension. Face à la complexité des règles en vigueur, les assurés s'estiment mal informés par les pouvoirs publics et les caisses de retraite. Plus de la moitié d'entre eux utilisent les médias pour en savoir plus, et 41,2 % les sites Internet spécialisés. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, à la suite du bilan de carrière donné par France Retraite, seulement 36,7 % des clients trouvaient que le montant de pension annoncé correspondait à celui escompté (mais 40,8 % ont pensé qu'il était moins important que ce qu'ils prévoyaient).Concernant le débat d'actualité sur les avantages des mères de famille, 81,3 % des sondés se disent favorables à leur maintien, et seulement 4,5 % souhaitent les voir supprimées. Sûrement des pères de famille?

latribune.fr

29 Sept 2009, 1:46

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