Des nanoparticules aux effets inconnus

Des dangers potentiels pour l'homme et l'environnement liés à l'exposition aux nanomatériaux manufacturés. »la polémiqueL'un des mérites du débat public sur les nanotechnologies qui se tient actuellement est d'identifier les craintes et les inquiétudes du grand public mais aussi celles des associations et de collectifs qui s'opposent ? à des degrés divers ? à l'arrivée de nanomatériaux dans notre vie quotidienne. Toxicité pour l'organisme, dangerosité des nanoparticules pour l'environnement, incertitudes sur le respect des libertés publiques? Les motifs d'inquiétude ne manquent pas ! Certains font même le parallèle avec le scandale de l'amiante. Surtout depuis que des chercheurs ont révélé que des nanotubes de carbone présentent une similitude de forme avec les fibres d'amiante.Le principe de précaution pourra-t-il être appliqué ? Comme pour le débat sur les antennes-relais des opérateurs de téléphonie mobile, les experts scientifiques n'ont pas encore prouvé la toxicité des nanoparticules. Les tests effectués sur des animaux montrent une dangerosité de certains nanomatériaux. Des résultats qui sont cependant difficiles à transposer à l'homme. Un avis de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) de juillet 2008 identifie « des dangers potentiels pour l'homme et l'environnement liés à l'exposition aux nanomatériaux manufacturés », tout en reconnaissant les limites de cette analyse, du fait « d'un manque évident d'outils métrologiques fiables » et d'un défaut de coopération des entreprises. L'encadrement juridique est faible en France. Il provient essentiellement de l'Europe qui a déjà édicté par exemple un règlement prévoyant l'information du consommateur sur l'emballage des crèmes à bronzer.masques respiratoiresLes procédures de sécurité les plus abouties concernent les personnes travaillant en contact direct avec les nanomatériaux. Selon une étude de l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité), 2.000 à 4.000 travailleurs manipulaient des nanoparticules dans des centres de production français en 2007. Dans les laboratoires, 7.000 personnes sont exposées. Ces chiffres vont augmenter avec l'industrialisation galopante des nanotechnologies. Les risques pour les personnels sont principalement l'inhalation de nanoparticules. La meilleure protection mise en place reste les filtres à fibres dans les conduits d'aération et les masques respiratoires qui permettent de capturer la plupart des particules.Concernant les libertés publiques, la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) s'alarme des dérives possibles de l'utilisation de ces technologies qui verront se multiplier les puces invisibles. L.P.
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