Les chaînes thématiques sonnent l'alarme sur leur situation économique

Les chaînes thématiques diffusées par câble, satellite et ADSL ont, lors du colloque organisé lundi par le CSA, tiré la sonnette d'alarme. « Notre situation financière est tendue », a déploré le président de leur association - l'Acces -, Xavier Spender, (L'Equipe TV). En 2009, leur chiffre d'affaires a reculé de 6,5 %, en raison d'une chute de 12 % des recettes publicitaires, combinée à un recul de 2,4 % des reversements des distributeurs (CanalSat, Numericable, Orange...). Ce dernier poste, qui apporte aux chaînes 58 % de leurs revenus, avait déjà reculé de 5 % en 2008. Elles ont accusé les fournisseurs d'accès Internet de ne pas leur verser assez d'argent, et la TNT gratuite d'accaparer la publicité. « En 2008, les chaînes thématiques engrangeaient autant de publicité que la TNT. En 2009, les thématiques ont reculé de 12 %, tandis que la TNT a doubl頻, a déploré Thomas Valentin (M6), pour qui les chaînes thématiques de base sont « étranglées » et en « alerte rouge ». « primes d'exclusivité »Aucune chaîne n'a osé s'en prendre à Canal Plus, leur principal financier. Seul Xavier Couture (Orange) a critiqué les sommes versées par CanalSat pour se réserver l'exclusivité de moult chaînes. « Ces primes d'exclusivité condamnent certaines chaînes à rester des sous-traitants de Canal. Il faut éviter que ces primes deviennent des primes d'éviction ». Il a demandé que ces primes soient clairement identifiées, une demande soutenue par l'Acces. Bertrand Meheut (Canal Plus) a répondu que son poids sur le marché de la TV payante était tombé depuis 2006 de 64 % à 47 %. Il a assuré que ses reversements aux chaînes thématiques étaient « stables », à 250 millions d'euros par an. Pour Rodolphe Belmer (Canal Plus), « continuer à rediffuser des programmes déjà vus sur les chaînes gratuites finira par ne plus intéresser le spectateur ». Il recommande plutôt d'investir dans des fictions originales, ce qui a fonctionné pour sa chaîne, mais aussi aux états-Unis. « Mais cela coûte plusieurs millions d'euros, et peu de chaînes en ont les moyens », a-t-il reconnu, appelant au versement d'aides publiques. J. H.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.