Des films français sur les écrans chinois

Trois films français distribués en Chine en 2007 et 2008, cinq en 2009... Peut-être beaucoup plus à l'avenir. La visite du président français a permis de conclure un accord de coproduction cinématographique entre la France et la Chine, attendu de longue date par les professionnels du cinéma. Un accord « historique », tel que la Chine n'en a conclu avec aucun pays européen, souligne-t-on dans l'entourage présidentiel. Les films français coproduits avec des Chinois vont en effet sortir du quota imposé par Pékin aux productions étrangères. Cinquante films non chinois, pas un de plus, sont autorisés chaque année. Dans un pays où l'on inaugure un nouvel écran de cinéma presque chaque jour, où il s'est vendu 248 millions de billets de cinéma en 2009 (172 en 2008), pour 620 millions d'euros de recettes de box-office - dont seulement 10 pour des films français - cette ouverture est alléchante. C'est Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture, qui a signé jeudi matin avec son homologue chinois Wang Taihua, de l'Administration nationale de la radio, du film et de la télévision, l'accord qui prévoit, en contrepartie, d'ouvrir plus largement aux coproductions franco-chinoises le système français de soutien à la production cinéma. Un système défendu par la France au nom de l'exception culturelle et qui lui permet aujourd'hui de prétendre apporter à la Chine une alternative à Hollywood. Car avec seulement une vingtaine de films par an distribués en Chine, les films américains y drainent près de la moitié des entrées. L'accord va permettre à des films franco-chinois ambitieux de voir le jour, et ils « aideront à renforcer la compréhension mutuelle entre les peuples français et chinois » veut-on croire côté français. I. R.
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