Daubresse va mettre de l'ordre dans les expérimentations

Après le foisonnement des projets, voici venu le temps de l'évaluation. Les 300 projets lancés l'été dernier par le haut commissaire à la Jeunesse et aux Solidarité actives Martin Hirsch, dans le cadre du Fonds d'expérimentation pour la jeunesse, « vont tous être évalués ». C'est ce qu'a annoncé jeudi son successeur, le centriste Marc-Philippe Daubresse, titulaire désormais d'un portefeuille ministériel, à l'issue des « trois jours de l'expérimentation sociale » destinés à faire un premier point d'étape.« Martin Hirsch m'a laissé une belle boîte à outils », confie à « La Tribune » Marc-Philippe Daubresse. Seulement, ces programmes (lutte contre le décrochage scolaire et les discriminations, aide en matière d'orientation, d'insertion professionnelle ou de logement...), sont « menés de manière non coordonnée ; il faut les organiser et leur donner du sens », estime le ministre. Selon lui, si « le parcours est accompagné très en amont, dès le collège, influe sur l'orientation, et est à même d'apporter une roue de secours, on a des chances d'obtenir des résultats ». Les évaluations (effectuées par des centres de recherche, des universités ou des cabinets privés) seront donc renforcées avant l'été. Le conseil scientifique du fonds sera réuni à cette fin en mai. Conséquence de ces évaluations : les expérimentations seront amplifiées, remodelées, voire arrêtées.Un pilotage globalLes meilleures (la Malette des Parents de l'académie de Créteil ou le projet Espadon de Nantes ont d'ores et déjà été cités par le ministre) seront ensuite testées ensemble pendant deux ans au sein de cinq « laboratoires territorialisés» (en milieux urbain et rural). Ce pilotage global permettra « d'apporter une vraie continuité de parcours d'amont en aval », anticipe Marc-Philippe Daubresse, qui compte articuler ces dispositifs avec le service public de l'orientation qu'il doit mettre en place. Parallèlement, les partenaires privés, y compris les PME, seront invités à s'impliquer davantage, afin de jouer le rôle de « véritables copilotes », notamment dans la mise en oeuvre des laboratoires. A ce jour, sur les 250 millions d'euros dont dispose le fonds d'expérimentation, seules la Fondation Total et l'UIMM contribuent (respectivement à hauteur de 50 et 3 millions). Les premiers « démarchages » du ministre ont porté leurs fruits. Plusieurs entreprises sont déjà intéressées, dont un grand groupe de distribution du Nord.
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