Groupe Casino multiplie les chantiers en France

Casino lance une pierre dans le jardin de Carrefour. « Nous n'avons pas une démarche consistant à dire que nous allons réinventer l'hypermarché à compter du 1er novembre ! » a fait valoir jeudi Jean-Charles Naouri, PDG de Groupe Casino, lors de la présentation de ses résultats semestriels, devant un parterre d'analystes financiers, tous impatients de découvrir le nouveau concept Carrefour le 25 août à Vénissieux (Rhône). Lequel est censé « réinventer l'hypermarch頻, selon Lars Oloffson, son directeur général. Casino ne fera pas cette révolution copernicienne. Il préfère « faire évoluer chaque année ses hypermarchés » et « travailler de manière précise, famille par famille ». Il n'empêche. Casino doit, très vite lui aussi, améliorer le rendement de ses hypers et de leurs rayons non alimentaires torpillés par les H&M, Darty ou Ikea. Au premier semestre, le chiffre d'affaires des 124 Géant Casino a reculé de 6,9 %.La baisse de prix de l'ordre de 3 % consentie sur tous les produits entre mars et juin n'a pas encore fait son oeuvre. Du coup, le groupe a entamé plusieurs autres chantiers : céder jusqu'à 1 % de leur surface de vente à sa foncière Mercialys pour une meilleure rentabilité, réviser les méthodes de gestion de Géant pour distinguer les formats proches des supermarchés (4.000 m2) des mastodontes de 15.000 m2 et lancer des produits Casino innovants pour se distinguer de ses rivaux. « Grand succès »Leader Price, autre talon d'Achille du groupe en France, est, lui, déjà en chantier. Un nouveau concept a été adopté dans 31 de ses 562 magasins. « C'est un grand succès », assure Jean-Charles Naouri. Les baisses de prix et les publicités agressives ont enrayé la chute des ventes (? 1,4 % au deuxième trimestre, après ? 10,8 % au premier). Les analystes s'inquiètent cependant de la rentabilité du nouveau Leader Price. Car, l'introduction de marques nationales (250 à terme) dans un assortiment jusqu'ici dévolu aux produits Leader Price a ses travers : les marges dégagées sur des Danone ou du Nesquik sont bien moins juteuses. « Les marques nationales feront progresser le chiffre d'affaires de 5 % à 10 % et, par un effet de halo, relanceront les ventes de marques propres. Dès lors, la marge devrait être identique », veut croire Jean-Charles Naouri. Au premier semestre, la marge opérationnelle de Franprix et Leader Price a reculé de 0,8 point, à 5,7 %. Et, au total en France (66 % du résultat du groupe), elle est restée stable à 4 % du chiffre d'affaires, grâce notamment au 7,4 % de rentabilité opérationnelle que lui apporte Monoprix, détenu à 50 %.
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