La transparence sur les transactions s'est détériorée

Pour permettre aux investisseurs de se retrouver dans une Europe boursière plus concurrentielle, Bruxelles a imposé des obligations en matière de transparence avant et après la négociation sur les marchés. Avec certaines exemptions. Mais à l'heure du premier bilan, tout le monde déplore la détérioration de la qualité des informations de marché. Il reste aujourd'hui difficile pour les investisseurs de mesurer si leurs ordres ont été réalisés au meilleur prix tant qu'ils n'ont pas une vision globale reconstituée du marché européen. Aux États-Unis, les intervenants disposent d'un registre consolidé des ordres et des transactions. Celui-ci n'est pas parfait, mais il est cité en exemple. La directive européenne, en l'état actuel, ne fait pas mention d'un tel système d'agrégation des données de marché. Elle a laissé le marché s'organiser. L'ouverture à la concurrence du reporting des transactions, qui devait jusqu'alors passer par les Bourses historiques, s'est traduite par un morcellement de l'information, d'une qualité diverse d'une source à l'autre.« Nous sommes favorables à un registre consolidé des transactions, mais pas forcément sous une forme centralisée obligatoire », indique Hirander Misra, directeur opérationnel de Chi-X. « Les autorités doivent en fixer les standards, notamment en matière de définition de ce qu'est une transaction pour éviter toute confusion et les éventuels doubles comptages. » Le Comité européen des régulateurs (CESR) s'est engagé à revenir sur le sujet. « Nous sommes aussi favorables à un registre pointant le meilleur prix offert à l'achat et à la vente en Europe », conclut Hirander Misra. C. Fr.
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