La baisse des coûts ne profite pas au client

En juin dernier, le Comité européen des régulateurs (CESR) avait tiré un premier bilan de la directive MIF : si la concurrence nouvelle a conduit à une baisse des tarifs des différentes plates-formes de négociation, l'investisseur n'en a probablement pas vu la couleur ! « La somme globale exigée par les intermédiaires pour l'exécution d'un ordre d'un même montant pourrait bien avoir augmenté, en raison de la fragmentation du marché et de la baisse significative des quantités de titres négociables au meilleur prix sur chaque plate-forme », observait alors l'autorité.Du côté des intermédiaires, on ne cache pas que tout le monde n'a pas les moyens de faire face à ce nouvel environnement de marché. « Il y a deux ans, une étude interne nous avait permis d'évaluer que les trente premiers membres de Nyse-Euronext Paris pouvaient investir pour se connecter aux marchés alternatifs », souligne Vincent Burzynski, directeur produits chez SunGard. Avec la crise et la chute des volumes de transactions, ce nombre a été réduit. « Nous assistons à une concentration sur un certain nombre d'acteurs. Car si les coûts d'accès aux différentes plates-formes ne sont pas gigantesques, il faut développer une expertise et mettre au point un système informatique performant de routage d'ordres vers les différents marchés. »Pour Bertrand de Saint Mars, délégué général adjoint de l'Association française des marchés financiers, « le dogme selon lequel la concurrence permet le meilleur équilibre atteint ses limites. Est-on sûr que la concentration aujourd'hui inévitable des capacités d'exécution des ordres soit une bonne chose pour les investisseurs et les émetteurs ? » C. Fr.
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