Sharp promet des cellules solaires encore plus performantes

énergies renouvelablesLa course au rendement des cellules solaires continue. Le groupe japonais Sharp, l'un des leaders mondiaux du secteur, vient d'annoncer un rendement de conversion de 35,8 % (le taux de conversion de la lumière en électricité) sur des cellules solaires triple jonction. Une avancée réalisée en laboratoire, avec le New Energy and Industrial Technology Development Organization (Nedo), une agence publique de recherche et développement.À la différence d'une cellule à une seule couche mince, une cellule triple jonction présente trois couches minces de semi-conducteurs superposées. Chacune absorbe des longueurs d'onde de lumière différentes. Ce qui permet d'augmenter le rendement par rapport à une cellule à une seule couche, mais aussi la longévité. En 2003, Sharp avait déjà obtenu un rendement de conversion de 31,5 % sur ce genre de cellules, en superposant une couche de phosphure de gallium indium, une d'arséniure de gallium indium et une de germanium. Mais ce dernier composant produit un courant électrique peu exploitable, selon Sharp qui l'a donc remplacé par de l'arséniure de gallium indium.Par comparaison, le rendement d'une cellule solaire à couche mince (simple jonction) est de l'ordre de 14 % à 25 %. forte concurrenceLe résultat de Sharp représente donc une avancée importante pour un industriel, même si la technologie reste coûteuse et n'est pas encore suffisamment stabilisée pour une commercialisation à très court terme. Les premiers débouchés pourraient venir des applications satellitaires, d'ici trois à quatre ans.Entre les laboratoires de recherche, la bataille fait rage pour améliorer les performances des cellules et booster le marché du solaire. Certains d'entre eux ont d'ailleurs déjà établi des records plus élevés que celui de Sharp sur des cellules triple jonction, mais avec des matériaux différents. L'université américaine du Delaware avait annoncé, en 2007, un rendement de 42,8 %. En août 2008, toujours aux États-Unis, le National Renewable Energy Laboratory atteignait 40,8 %. Quelques mois plus tard, le Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems, en Allemagne, annonçait un taux de 41,1 %? Les chercheurs entrevoient désormais à moyen terme un taux proche de 50 %. Mais reste à franchir le cap de l'industrialisation?Alexandre SimonnetLes premiers débouchés pourraient venir des applications satellitaires.
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