Le mode d'emploi du futur dossier médical personnel

Prévu pour juillet  2007 et maintes fois retardé, le dossier médical personnel (DMP) semble cette fois sur les rails. Son objectif est de réunir toutes les informations médicales concernant le patient pour mieux coordonner les soins et éviter des actes inutiles ou redondants.Les professionnels de santé pourront commencer à ouvrir des DMP à partir de septembre 2010, selon le GIP-DMP. Ce lancement sera toutefois progressif. Il faudra deux à trois ans pour que les hôpitaux, les médecins libéraux, les pharmaciens, une partie des infirmières et chirurgiens dentistes, soit environ 300.000 personnes, s'équipent. Concrètement, lors de la mise à jour de leurs logiciels informatiques de santé, ils installeront la fonction supplémentaire du dossier médical personnel. Ils n'auront donc pas à changer leur matériel. « L'usage sera facile et fluide, pour que le service rendu au médecin soit supérieur aux contraintes que le système génère », explique Jean-Yves Robin, directeur du GIP-DMP, qui prévoit néanmoins « 20 % de professionnels de santé réfractaires sur le territoire ».L'ouverture du dossier, facultative, se fera chez le médecin ou à l'accueil de l'hôpital. Si le dossier est créé à l'occasion d'une hospitalisation, le compte rendu et la lettre de sortie alimenteront le DMP, qui pourra ensuite être consulté par le médecin traitant, si l'assuré lui donne sa carte vitale et son autorisation. Tout le monde disposera d'un identifiant national de santé, en cours de production. Ce ne sera pas le numéro de Sécurité sociale, mais un nouvel identifiant propre à la coordination des soins (il ne dira rien du sexe ou du département de naissance de l'assuré). Ce numéro sera produit au fur et à mesure lors de l'ouverture des DMP par les professionnels de santé : leurs logiciels généreront ce numéro à partir de la carte vitale des assurés.Dans un premier temps ? c'est une expérimentation ? l'assuré se connectera sur un site dédié au DMP et devra rentrer un identifiant (en cours de conception), un mot de passe secret permanent (donné au départ, mais qui pourra être modifié) et un mot de passe à usage unique, généré lors de la connexion et envoyé par SMS sur le téléphone portable ou par e-mail. « Nous évaluerons la capacité des personnes vulnérables ou peu habituées à Internet à s'approprier ce système de mot de passe à usage unique, pour éviter le risque de fracture numérique. Nous envisageons par exemple un accompagnement via les associations de patients », précise Jean-Yves Robin.Le GIP-DMP a mis au point le cadre d'inter-opérabilité avec les éditeurs de logiciels de santé, un cadre technique qui va s'imposer à tous et qui permettra à des systèmes informatiques différents (hôpitaux, médecins?) de communiquer entre eux. « Le principe est proche de celui qui permet de retirer de l'argent dans le distributeur de billets d'une banque qui n'est pas la nôtre », explique le directeur du DMP. Le GIP a lancé un appel d'offres pour choisir début 2010 l'hébergeur unique du futur site. nL'ouverture du dossier, facultative, se fera chez le médecin ou à l'accueil de l'hôpital.
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