L'UMP riposte à l'offensive Villepin

olitiqueLes fidèles de Nicolas Sarkozy montent en première ligne pour défendre le chef de l'État pris sous le feu roulant de l'offensive menée par Dominique de Villepin depuis la fin des audiences du procès Clearstream.L'éternel rival du président a réuni mardi soir un millier de ses partisans à Paris pour son retour sur la scène politique. Fustigeant « l'esprit de cour » et « la concentration du pouvoir », il a promis de travailler à « une alternative républicaine ». Posant ainsi les premiers jalons d'une éventuelle candidature à la présidentielle de 2012. Une candidature qui viendrait gêner la stratégie de rassemblement au premier tour préconisée par Nicolas Sarkozy.Le risque est évident, selon les experts électoraux de l'UMP : dans « le pire des cas », Dominique de Villepin pourrait reprendre le rôle fatal que Jacques Chirac joua auprès de Valéry Giscard d'Estaing en 1981 ou Jean-Pierre Chevènement auprès de Lionel Jospin en 2002.Les proches du chef de l'État multiplient donc les interventions dans les médias pour tenter de disqualifier Dominique de Villepin. « M. de Villepin ne propose pas d'alternative, il propose sa personne. Ce n'est pas la même chose. [?] On s'aperçoit que l'action est aujourd'hui au pouvoir et que Villepin reste cantonné au domaine incantatoire. Les Français ne seront pas dupes », a affirmé Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP.mise en gardeEn « giscardien historique », l'ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin a lancé une mise en garde à Dominique de Villepin : « Il faut qu'il se souvienne de cette phrase : qui sème la division récolte le socialisme. Je l'appelle donc à un travail positif d'unité. » Le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, s'est fait plus menaçant. Il a estimé que le retour de Dominique de Villepin était « imprudent » car les juges « n'aiment pas être soumis à des pressions ». « La politique est souvent un moyen d'essayer d'influencer les juges qui sont sensibles à l'opinion publique », a dit l'ancien avocat de Jacques Chirac tout en reconnaissant que le dossier Clearstream est « déjà politique ».Les juges chargés de se prononcer sur l'implication présumée de Dominique de Villepin dans le dossier rendront leur délibéré le 28 janvier 2010. H. F.Les proches du chef de l'État multiplient les interventions dans les médias pour tenter de disqualifier Dominique de Villepin.
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