Haïti espère une première aide de 4 milliards de dollars pour se reconstruire

Plus de cent pays se réunissent ce mercredi au siège new-yorkais de l'ONU pour une conférence qui devrait permettre de recueillir environ 4 milliards de dollars, une première aide pour démarrer la reconstruction de Haïti au cours des deux à trois prochaines années. Présidée par le président haitien René Préval, cette « conférence internationale des donateurs pour un avenir meilleur pour Haïti » vise le « long terme » du pays, a souligné Helen Clark, l'administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). En veillant à « reconstruire en mieux » Haiti et à ne pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé qui ont fait du pays l'état le plus pauvre du continent américain.Le 12 janvier, Haïti était dévasté par un violent séisme (magnitude 7), faisant plus de 8 milliards de dégâts (120 % du PIB) et détruisant une grande partie de sa capitale Port-au-Prince. Au moins 220.000 personnes ont perdu la vie tandis que 1,3 million d'autres se sont retrouvées sans-abri. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a plaidé pour un « renouveau national total » en Haïti, dont les besoins ont été évalués à 11,5 milliards de dollars au total. Un récent sondage, effectué entre les 9 et 12 mars, montre que 26 % des Haïtiens réclament en priorité des emplois, 22 % des écoles et 10 % des logements. Mais le gouvernement a déjà arrêté sa feuille de route, chiffrant les besoins à 3,9 milliards de dollars sur un horizon proche. attirer l'élite expatriéeSelon certains médias, ce plan prévoit que les sommes réunies pour la reconstruction seront déposées sur un fonds géré par la Banque mondiale qui se concentrera sur le financement de « gros projets » et évitera « une redondance » d'initiatives similaires mais disparates. Une commission temporaire consacrée à la reconstruction pourrait être créée, composée d'Haïtiens et d'étrangers, qui pourrait évoluer en une « Agence haïtienne de développement » dépendant du Premier ministre haïtien. L'objectif est de sortir de l'époque où Haïti était sous perfusion internationale, et de rendre son économie « auto suffisante ». « Des investissements modestes dans l'industrie textile, associés à des préférences commerciales, pourraient promptement créer des milliers d'emplois et accélérer l'investissement étranger », rapportait en début de semaine le « New York Times », citant le plan gouvernemental. Par ailleurs, Port -au-Prince veut encourager le retour de l'élite haïtienne expatriée, quitte à proposer des salaires avantageux. Laurent Chemineau
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