Cat-Amania prend de solides positions dans l'informatique de gestion

Nous avons la culture du sillon, sourit Philippe Saint-Cast. Nous creusons et continuons de creuser un secteur pour en exploiter toutes les potentialités?». Le PDG du groupe nantais Cat-Amania joue de la métaphore pour illustrer sa stratégie gagnante débutée en 1999 lorsqu'il a créé la société de services en informatique Amania. Depuis, menant de front croissance externe et endogène, l'entreprise est devenue un groupe de 16,5?millions d'euros de chiffres en 2009 et deux cents salariés. Voici quelques semaines, Cat-Amania a changé de dimension avec le rachat de Gilem (11?millions d'euros de chiffre d'affaires avec 100 salariés), également spécialiste de la gestion des systèmes d'information pour les grands comptes de la finance, la grande distribution et l'industrie. Une opération réalisée avec Ouest croissance (via un apport de 1,2?million en fonds propres), le partenaire financier de Cat-Amania qui détient avec Sodero Gestion et BNP Paribas Développement 32?% du capital, le reste appartenant à Philippe Saint-Cast.Nouveaux clientsLe nouvel ensemble devrait atteindre dès cette année près de 30?millions d'euros de chiffre d'affaires et maintenir un effectif de trois cents salariés, dont cent quatre-vingt à Boulogne-Billancourt où est basé Gilem. «?Comme toutes nos acquisitions, cette opération vise autant à consolider nos positions qu'à nous ouvrir l'accès à de nouvelles références?», indique le dirigeant. En matière de banque-assurance (90?% du portefeuille de Cat-Amania), Gilem renforce le positionnement du Nantais chez Société Généralecute; Générale et BNP Paribas et lui ouvre les portes d'Axa. «?Gilem nous apporte également de nouveaux clients dans des secteurs dans lesquels nous perçons depuis quelques années telle que la grande distribution avec Monoprix et l'industrie avec de gros comptes comme Bull qui pèse six millions d'euros de chiffre d'affaires?», détaille Philippe Saint-Cast qui envisage déjà de nouvelles acquisitions. «?Il y a actuellement beaucoup d'opportunités en France, assure-t-il, dès septembre, nous aurons reconstitué les fonds propres nécessaires?». De fait, après une année 2009 en berne clôturée sur des revenus stables et une perte de 300?.000?euros, 2010 va être consacré à conforter les niveaux de marges notamment chez Gilem qui a également connu un exercice déficitaire.Outre la nécessité de compléter les compétences et d'atteindre une taille suffisante pour prétendre à des marchés d'envergure, la croissance externe doit aussi servir à «?assurer un avenir indépendant au groupe?». «?Tout en laissant l'opportunité aux cadres dirigeants de conserver 20?% du capital à la sortie des financiers, nous visons une orientation boursière d'ici cinq à sept ans?», prévient le PDG de Cat-Amania qui a fixé comme objectif de doubler le chiffre d'affaires du groupe d'ici à 2015. Une montée en puissance qui commence à titiller les majors du secteur?: les deux contrats d'envergure signés en 2009 avec MMA et MMH au nez et à la barbe de Cap Gemeni et de Steria confirment que le groupe nantais devient un concurrent avec lequel il faut désormais compter.
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