Après bien des obstacles, le CBOE arrive en Bourse

Voilà cinq ans qu'il rêvait d'obtenir une plus grande flexibilité financière. Le 15 juin prochain, William Brodsky, le patron du Chicago Board Options Exchange (CBOE), donnera le coup d'envoi à la cotation de son groupe en Bourse sur le Nasdaq. Au total, 11,7 millions de titres de l'opérateur de la première Bourse américaine des options seront cédés au public, dont 2,09 millions par les membres devenus actionnaires. La fourchette de prix indicative a été fixée de 27 à 29 dollars, valorisant l'entreprise autour de 2,87 milliards de dollars.Aucun opérateur boursier ne s'était lancé dans l'aventure ces derniers temps. Beaucoup ont franchi ce pas au début des années 2000. De fait, l'opération CBOE est très attendue. Dans cette perspective, posséder un des 930 sièges du CBOE, qui conférait historiquement le statut de membre et donne droit aujourd'hui à 80.000 actions du groupe, est devenu objet de spéculation. Le mois dernier, il se monnayait encore 2,7 millions de dollars, après avoir atteint un record de 3,3 millions en juin 2008.Le contexte de marché n'est pas des plus porteurs pour les introductions en Bourse. William Brodsky aurait certainement connu des conditions plus favorables en 2005-2008. Mais son chemin vers la bourse n'a rien eu d'un long fleuve tranquille. Les membres du Chicago Board of Trade (CBoT) qui ont créé le CBOE en 1973, avaient reçu des droits d'exercice sur ce marché. Et ils entendaient bien les faire valoir. Au terme de plusieurs années de bras de fer, ils ont obtenu 18% des actions, mais retardé d'autant la cotation du CBOE. L'effet rareté pourrait contrebalancer un environnement de marché difficile. En outre, les opérateurs boursiers, dont Nyse Euronext et Nasdaq OMX, ont joué ces dernières années la carte de la diversification, notamment vers les options. En octobre 2009, la presse de Chicago bruissait encore de rumeurs : selon elle, CME Group testait le terrain pour un éventuel rachat du CBOE. William Brodsky, sera rapidement fixé sur l'intérêt réel des investisseurs. Christèle Frad
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