François Hollande veut toujours croire à son étoile

objectif 2012Samedi prochain, François Hollande retrouvera Jacques Chirac à la foire du livre de Brive. Depuis trente ans, leurs chemins se croisent en Corrèze. Dans le livre « Droit d'inventaires », qu'il publie jeudi aux éditions du Seuil, l'ancien patron du Parti socialiste évoque ces « terres fertiles en champignons et en ministres ». Depuis son départ de la rue de Solférino, il y a un an, François Hollande cultive à Paris comme à Tulle sa stature de présidentiable. Sans méconnaître les railleries de ses « camarades ». Trop consensuel, sans pensée politique propre, sans troupes, avec un lourd handicap de popularité? Petit à petit, l'ancien premier secrétaire du PS tente de faire émerger sa part de vérité. Si le « fil rouge » de ses onze années passées à la tête du Parti fut « l'unité des socialistes », il se définit aujourd'hui comme un homme « libre ». « Je n'ai de comptes à rendre à personne. Je me détermine en fonction de ce que je crois juste et vrai. Je n'ai plus à faire de synthèse, de compromis de préséance », déclare-t-il dans ses entretiens avec le journaliste Pierre Favier.contrat de l'après-criseFin juin, François Hollande a lancé son association Répondre à gauche en proposant un « contrat de l'après-crise ». Mi-octobre, il a décliné ses propositions fiscales, principal enjeu de 2012 selon lui.Favorable à l'organisation rapide de primaires au sein du PS, pour que le candidat à la présidentielle soit désigné « au plus tard début 2011 », François Hollande estime que la victoire de la gauche se jouera sur « un projet simple, cohérent, crédible », incarné par « une personnalité à la légitimité politique incontestable ».Dans son livre, François Hollande évoque bien sûr les présidentielles perdues de 2002 et 2007, ses années de « bonheur politique » aux côtés de Lionel Jospin et sa trajectoire de présidentiable interrompue par la défaite du « oui » au référendum sur la Constitution européenne. « L'élection présidentielle de 2007 s'est jouée en 2005. Nicolas Sarkozy a décroché, par la victoire du ?non?, l'investiture dans son propre parti. Il a éliminé Jacques Chirac, déstructuré le camp chiraquien, affaibli les socialistes »? La solidarité corrézienne, encore et toujours. H. F.
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