Rythmes & Sons crée des nouvelles malles de transport

Pour transporter en tournée les instruments d'un orchestre symphonique, il n'y a qu'une solution : les « flight-cases ». Ces malles en contreplaqué, équipées de cornières en aluminium riveté, confèrent à une contrebasse, une timbale ou un marimba des conditions de protection optimisées. Des empreintes en mousse facilitent le conditionnement, en respectant la chronologie de montage et de démontage des instruments. « Avant de me lancer en 1983 dans la conception de malles, j'ai été régisseur de l'orchestre des percussions de Strasbourg. Le matériel de transport restait à inventer », explique Claude Walter, fondateur et dirigeant de Rythmes & Sons (20 salariés) à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin). « Au fil des tournées, je suis devenu fournisseur d'orchestres, de salles de spectacles et d'agences événementielles dans le monde entier, de Berlin à Sydney, Séoul ou Moscou. »50 % de poids en moinsL'entreprise aura réalisé 4,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, dont 15 % à l'export. Les gammes comprennent 2.000 références de malles et de caisses de transport, auxquelles s'ajoutent les productions sur mesure pour des instruments particulièrement encombrants.Pour protéger ses dessins et ses marques, Rythmes & Sons a déposé quinze brevets et obtenu un trophée de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2010. Par ailleurs, une série de malles en matériaux composites est en cours de développement : elles permettront à un orchestre d'économiser 50 % de poids sur les affrètements aériens. Concurrencée en entrée de gamme par des fabricants asiatiques, Rythmes & Sons a également entrepris une diversification dans le conditionnement industriel sur mesure : les cristalleries Daum, Areva ou De Dietrich lui confient la production, à l'unité, de malles de transport pour leurs objets fragiles. Cette nouvelle activité représente déjà 10 % de son chiffre d'affaires.Les matières premières transformées dans l'atelier fortement automatisé à Illkirch-Graffen- staden constituent 50 % du coût des malles. La fabrication de mobilier d'orchestre, chaises, podiums et pupitres, en partie sous-traitée, représente 40 % de l'activité. La rentabilité nette de l'entreprise s'établit entre 5 % et 8 %. « Nous travaillons de moins en moins souvent en direct avec les orchestres ou leurs producteurs, observe Claude Walter. L'organisation des tournées est sous-traitée auprès de spécialistes de la lumière, du son ou de la scénographie. Nous n'arrêtons jamais d'inventer de nouveaux produits. »
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