Nouvelles modalités pour le rapprochement des Bourses de Singapour et de Sydney

Un nouvel équilibre au sein du conseil administration a été proposé.
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Les Bourses de Singapour et de Sydney ont, elles aussi, envie de créer l'une des places les plus influentes de la planète. Comme en témoigne leur nouveau projet présenté mardi. En gestation depuis octobre 2010, ce projet vise d'abord à remettre en question la suprématie du voisin, la Bourse de Hongkong qui concentre une large partie du business et des introductions sur la zone. Les deux opérateurs ont annoncé qu'ils allaient proposer un rééquilibrage du conseil d'administration, avec un nombre identique de représentants de Singapour et d'Australie. Dans la proposition initiale, le conseil d'administration du nouvel ensemble aurait compté onze représentants de Singapour et quatre d'Australie, au risque de présenter des obstacles réglementaires au regard de la législation Australienne. Ils ont également promis d'y maintenir des actifs, une bonne partie du personnel et un trend correct de transactions.

« Les modifications annoncées nous renforcent dans l'idée que le projet de fusion va dans l'intérêt national de l'Australie et des actionnaires », a déclaré le président de la Bourse de Sydney, David Gonski. Le président de la place singapourienne, Chew Soon seng, devrait présider le nouveau conseil d'administration, réduit à 13 membres, et qui comprendra cinq Australiens, cinq Singapouriens et trois étrangers.

Visa des autorités

Le projet de fusion doit encore être examiné par les autorités australiennes de régulation boursières, d'investissement étranger et de concurrence, ainsi que par la Banque centrale, avant d'être approuvé par le ministre des Finances. Le Parlement, où le Premier ministre travailliste Julia Gillard ne dispose que d'une courte majorité d'une voix, devra ensuite voter un amendement permettant de posséder plus de 15 % de la place australienne.

On le voit, ces deux intervenants ont bien compris l'urgence à trouver un accord entre eux pour constituer un nouveau pilier incontournable au sein de la zone asiatique. C'est d'ailleurs le même motif qui a poussé la Bourse de Londres (LSE), la semaine dernière, à vouloir prendre le contrôle de la place de Toronto, dans le but manifeste de régner ensemble sur l'extraction de ressources naturelles et la production d'énergie.

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