A chaque jour suffit son record. Après avoir touché les 1.457,45 dollars la veille, le prix de l'once d'or n'en finit pas de grimper, au point de toucher un nouvel Everest aujourd'hui à 1.459,07 dollars.
Une envolée des cours du métal jaune qui tient à la conjonction de plusieurs facteurs. A commencer par la crainte grandissante entourant l'évolution de la situation en zone euro alors que le Portugal, accablé par les agences de notation, se refuse toujours à faire appel à une aide financière internationale et a été une nouvelle fois contraint aujourd'hui de lever de nouveaux fonds à des taux prohibitifs sur le marché obligataire.
Mais la résurgence du risque souverain en zone euro n'est pas le seul facteur de soutien à ces records du métal jaune. La faiblesse continue du dollar y participe grandement aussi. Au lendemain des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), le billet vert continue de glisser - l'euro s'échange désormais sur le marché des devises à presque 1,43 dollar. Un affaiblissement de la devise américaine qui tient précisément au fait que la Fed a remis aux calendes grecques la perspective d'un resserrement de sa politique monétaire.
A cela s'ajoute bien entendu, le mouvement de fond haussier sur les matières premières parfaitement illustré par l'appréciation continue des cours du pétrole. Profitant notamment des inquiétudes relatives à un enlisement de la situation militaire en Lybie, les cours de l'or noir sont repartis à la hausse depuis plusieurs jours. Ceux du Brent de la mer du Nord enregistrent ainsi un bond de près de 7 % depuis le 31 mars et s'échangent désormais aux alentours des 123 dollars le baril. De nouvelles tensions inflationnistes qui profitent, comme traditionnellement, aux métaux précieux qui sont par excellence les valeurs refuges contre l'inflation.
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