Un premier car de migrants a quitté la « jungle » de Calais ce lundi matin, marquant le début de l'évacuation du plus grand bidonville de France où vivent 6.000 à 8.000 personnes. Soixante cars doivent emmener dans la journée les migrants et réfugiés vers l'un des 451 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) ouverts dans les quatre coins de la France.
« Si on arrive à orienter 2.000 à 2.500 personnes lundi, c'est très bien », estime Didier Leschi, directeur général de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration).
La destruction des abris de fortune par des mini-pelleteuses commencera, elle, dès mardi. La ville de Calais, qui connaît l'arrivée de migrants en route vers l'Angleterre depuis presque vingt ans, se trouvait depuis deux ans face à un afflux particulièrement exponentiel.
Pour en parler, Violaine Carrère, chargée d'études au Groupe d'information et de soutien des immigrés, Jean-Sébastien Ferjou, fondateur d'Atlantico, et Shoshana Fine, docteure en sciences politiques et spécialiste des migrations européennes.
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