Le pétrole s'éloigne un peu de ses récents sommets

Les cours du pétrole reculaient jeudi en cours d'échanges européens mais restaient proches de leurs plus hauts en quatre mois atteints récemment avec une chute des stocks de brut aux Etats-Unis et les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
(Crédits : Reuters)

Vers 16h, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 68,26 dollars à Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de mercredi. A New York, le baril de WTI pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 6 cents à 60,17 dollars une heure après son ouverture.

En cours d'échanges asiatiques, le Brent a atteint 68,69 dollars et le WTI 60,33 dollars, leurs plus hauts depuis quatre mois.

Mercredi, les cours ont profité de la baisse des stocks de brut des Etats-Unis, selon les données hebdomadaires publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie.

Les raffineries des Etats-Unis ont utilisé plus de brut, mais les exportations sont également en hausse.

"Les exportations américaines aident l'Opep à atteindre son objectif de réduire les réserves des Etats-Unis, mais en même temps, cela ronge leur part de marché", a remarqué Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé lundi de remettre à juin la décision de prolonger ou non leurs efforts de limitation de la production. Ces objectifs de production visent officiellement à réduire les réserves mondiales, et ne mentionnent pas les prix de l'or noir, qui malgré une hausse de 26,6% pour le Brent et de 32,2% pour le WTI depuis le début de l'année, restent plus bas qu'ils ne l'étaient en octobre, quand le Brent avait culminé à 86,74 dollars et le WTI à 76,90 dollars.

"L'épée de Damoclès qui surplombe le marché reste la tension entre la Chine et les Etats-Unis", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.

La croissance mondiale, et donc la demande de brut, est affectée par le conflit commercial qui oppose les deux plus grandes économies.

Une bonne raison pour les observateurs du marché de surveiller le compte Twitter du président américain Donald Trump, d'autant plus que ce dernier a à plusieurs occasions attaqué l'Opep en lui demandant de produire plus.

"Au niveau actuel des prix de l'essence, ce sujet va redevenir une priorité politique", a prévenu Olivier Jakob.

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