Attractivité  : le Grand Paris doit s'ouvrir davantage (étude)

Par César Armand  |   |  347  mots
Premier marché de bureaux en Europe et en nombre de mètres carrés, la métropole-capitale attire toujours plus d'investisseurs locaux et internationaux.
Selon l'étude "Dynamic Cities" du gestionnaire d'actifs immobiliers Savills Investment Management publiée ce mercredi 27 avril, l'attractivité de la métropole-capitale n'est plus à démontrer, mais il lui reste encore du chemin pour monter sur la première marche du podium.

Londres 1re, Cambridge 2e... Au top 40 des "cités dynamiques", établi par Savills Investment Management, le Grand Paris arrive 3e. Mais pourquoi un tel classement ?

 « En plus de notre métier de gestionnaire d'actifs immobiliers, nous approfondissons notre développement par un travail de recherche et d'analyse de moyen et long terme sur les principaux lieux d'investissement européens, explique Laurent Vouin, directeur des investissements France / Benelux. Cela nous permet en effet de faire des prospectives. »

Une note de 84/100

Premier marché de bureaux en Europe et en nombre de mètres carrés, la métropole-capitale « attire toujours plus d'investisseurs locaux et internationaux »,  assure l'investisseur immobilier. Ce que confirme d'ailleurs une autre étude signée Deloitte publiée le 25 juin qui recense près de 1,980 millions de m² de bureaux actuellement en chantier dans le Grand Paris.

La métropole-capitale semble cocher toutes les bonnes cases : 6/6 en matière d'infrastructure, de connectivité, de parcs et cafés, de puissance artistique, d'innovation, obtenant une note de 84 sur 100.

« L'attractivité de Paris n'est plus à démontrer. C'est une ville dynamique par ses infrastructures, sa capacité à innover, à tirer les investissements, ou encore sa vie culturelle, relève Laurent Vouin, C'est aussi une ville agréable à vivre de par sa taille et son histoire. »

"Le Grand Paris Express renforce la crédibilité du projet"

L'attente d'une gouvernance claire du Grand Paris n'explique-t-elle pas cette position en fin de podium ? Au contraire, répond l'investisseur :

« Le gouvernement a déjà clarifié pas mal de choses en arrêtant, par exemple, les dates du Grand Paris Express. C'était important quant au volume des investissements. Cela renforce la crédibilité du projet.» 

En revanche, la métropole-capitale peine à envoyer les bons signaux en matière d'inclusion et de diversité. « Contrairement à Cambridge, par exemple, qui compte plus de 50% d'habitants nés hors d'Angleterre, Paris peut être perçue comme une ville moins ouverte », assure Laurent Vouin.

Deux ans après le Brexit, Paris doit donc davantage s'ouvrir si elle veut voir sa note progresser pour sa capacité à attirer aussi bien les talents que les investisseurs.