
« Des dizaines de milliers d'emplois peuvent être créés dans le secteur financier, pour faire de Paris la première place financière de l'Europe continentale », a déclaré Bruno Le Maire lors du forum Smart City Paris qui se tient les 28 et 29 novembre. Grâce à ses grands établissement bancaires, ses nombreuses fintech et ses régulateurs financiers (Autorité des marchés financiers (AMF) et désormais Autorité bancaire européenne) la France et Paris ont, selon lui, « un temps d'avance ».
Baisse de l'impôt
Le ministre a rappelé les choix fiscaux du gouvernement, avec une baisse de l'impôt sur les sociétés, qui passera d'un taux actuel de 33,33 % à 25 % en 2022 (il est de 12,5 % en Irlande et de 19 % au Royaume-Uni), la suppression de la tranche la plus haute de la taxe sur les salaires en 2018, et la transformation du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) en baisse des charges en 2019 (mesure dénoncée par le Medef).
« Nous avons réussi à relocaliser l'Autorité bancaire européenne à Paris (159 emplois qualifiés) face à un scepticisme complet, même si nous avons eu un coup de pouce du hasard (il y a eu tirage au sort entre les finalistes Dublin et Paris Nda). Mais la chance fait partie du succès en politique », s'est félicité Bruno Le Maire. Le ministre de l'Économie veut aller plus loin, en envisageant un allègement de charges sur les salaires supérieurs à 2,5 fois le Smic, qui sont pour l'instant exclus du CICE.
Un message clair
« Il existe un débat sur les avantages et les inconvénients d'une telle mesure. Le Premier ministre est pour, dans une limite raisonnable. Mais cette mesure ne pourra être envisagée que quand les finances publiques seront stabilisées, ce qui n'arrivera pas en 2018 », a tempéré Bruno Le Maire.
Néanmoins, c'est un message très clair envoyé aux financiers et autres salariés très qualifiés des grandes banques de la place londonienne.