Municipales à Paris : Griveaux promet un cadrage budgétaire et financier "solide"

Par César Armand  |   |  477  mots
(Crédits : POOL New)
Le candidat d'En Marche dans la capitale s'est engagé à économiser 300 millions d'euros et à lancer un plan d'investissement doté de 7 milliards.

C'est plus fort que lui. Dès qu'il peut, Benjamin Griveaux fait preuve d'ironie. Lors de la présentation de son programme ce 13 février 2020, le candidat d'En Marche aux municipales a raillé les propositions financières de la maire-candidate (PS) et de leur rivale commune des Républicains : "la course à l'échalote de l'argent magique".

La proposition d'Anne Hidalgo de "reconquérir 30.000 logements" en levant 20 milliards d'euros avec un milliard de la Ville fait dire à Benjamin Griveaux que l'adjoint (PCF) au Logement a "un grand avenir dans les banques".  "Je suis content que Ian Brossat se soit converti à vitesse grand V à l'économie de marché", a-t-il lâché, fier de son bon mot. Idem avec la volonté de Rachida Dati de ramener la dette de Paris à zéro. "Un milliard d'euros, c'est la moitié de la masse salariale de la Ville", a-t-il relevé.

Un plan d'économie annuel de 300 millions d'euros

Lui promet de n'augmenter ni les impôts locaux ni la dette et défend un cadre budgétaire et financier "solide", et ce après un mandat "où la dette a doublé".  S'il est élu maire, le candidat d'En Marche mettra en place un plan d'économie de 300 millions d'euros par an. "Les dépenses nouvelles seront intégralement financées par des économies", a renchéri son conseiller Bruno Parent, ex-directeur général des Finances publiques à Bercy et aujourd'hui à la retraite.

Pour commencer, un audit financier sera lancé "dans les premiers jours"  du mandat, avant le non-remplacement d'une partie des agents et des cadres partant à la retraite. Rien que sur ce poste, il s'agit d'économiser 200 millions d'euros par an, a précisé Bruno Parent, sur une masse salariale qui s'élève, selon lui, à 2,4 milliards d'euros.

Parmi les autres "gisements" identifiés, la privatisation de la collecte des déchets, la fin du services des voitures de fonction - 33 millions d'euros par an d'après l'équipe du candidat - ou encore la division par deux du nombre de collaborateurs d'élus ainsi que la suppression de centaines d'autres postes - des dizaines de millions économisés.

Un plan d'investissement de 7 milliards

S'y ajoutent 100 millions d'euros d'économies supplémentaires réalisées sur les charges générales de la Ville. Dotée d'un milliard annuel, la politique d'achat de fournitures et de services sera soumise à "une politique résolue d'examen".

Dans le même temps, sera conduit un plan d'investissement de 7 milliards, en matière de mobilité, d'environnement et de logement, en parallèle de cessions de terrains et d'immeubles pour au moins un milliard d'euros de gains espérés.

"Ces politiques publiques auront des objectifs clairs et des évaluations précises, de même que des 'indicateurs de proximité' seront instaurés pour en rendre compte aux Parisiens", a conclu le marcheur de l'ombre Bruno Parent.