Voilà qui est paradoxal : l'e-commerce est un important levier de croissance économique pour les PME françaises, mais trop peu d'entre elles osent se lancer. Organisé par Amazon en partenariat avec le MEDEF, Beelev, les Digiteurs, BPI France, Transition Numérique ou encore Entreprise du Futur, l'Amazon Academy a réuni la semaine dernière à Paris plus de 350 participants pour démontrer aux entrepreneurs français qu'ils ont tout à gagner en investissant ce canal de vente.

Des exemples de réussite convaincants

Pour ce faire, Amazon a réuni un plateau d'experts du marché, d'analystes et même de politiques en faisant la part belle aux retours d'expérience d'entrepreneurs qui ont réussi à développer une activité florissante à l'international grâce aux services et outils de sa marketplace. Co-fondateur de poissonnerie.com, Erwan Corre a ainsi raconté comment il a vendu une tonne de homards bretons en quelques heures cet été lors d'une « vente flash » sur la Marketplace d'Amazon, démontrant que les produits frais savent s'adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs. Gui Perrier, dont le galet lumineux Dodow promet aux insomniaques de trouver le sommeil, a expliqué comment il est passé de 500 produits péniblement écoulés en un an à une prévision de 140 000 ventes d'ici la fin de l'année grâce au programme Amazon LaunchPad dédié aux produits innovants. Sans oublier la jeune maman de Minty Wendy qui a démultiplié ses ventes à l'international de bijoux en silicone alimentaire « mâchouillables » par les bébés grâce au programme Handmade d'Amazon dédié aux artisans.

Des entreprises encore frileuses selon l'enquête Harris Interactive

Malheureusement, ces exemples de TPE et PME qui réussissent via le e-commerce restent minoritaires si l'on en croit la présentation des résultats du sondage réalisé par l'Institut Harris Interactive, autre moment fort de l'événement. Selon Jean-Daniel Levy, Directeur du Département Politique & Opinion , 81% des PME françaises n'utilisent toujours pas l'e-commerce alors que celles qui ont fait le pas de la transformation numérique ont vu leur chiffre d'affaires augmenter en 2016. Parmi les dirigeants d'entreprises qui ne pratiquent pas le e-commerce, 64% déclarent qu'il n'est pas une priorité et 61% considèrent qu'il ne s'agit pas d'un ressort pertinent pour leur activité. D'ailleurs, toujours selon l'étude, les entrepreneurs qui songent au numérique l'envisagent encore trop souvent comme une simple vitrine plutôt que comme un outil de vente.  Pourtant, « ceux qui ont franchi le pas et pris le risque ont un regard positif. Ils ne le regrettent pas », conclut Jean-Daniel Levy.  En effet 42% des TPE-PME qui pratiquent le e-commerce ont vu leur chiffre d'affaires augmenter et 74% des dirigeants voient dans le e-commerce un moyen d'étendre la zone de chalandise.

Soutenir la croissance des PME dans un monde qui change

Pour Frédéric Duval, Country Manager d'Amazon.fr, la recette du succès des TPE/PME est simple. « La France regorge de créativité et de savoir-faire uniques. Le numérique est une fantastique opportunité pour leur permettre de s'exprimer et de se développer. La Marketplace Amazon permet justement aux entrepreneurs de s'affranchir des contraintes technologiques, marketing et logistiques, et leur ouvre de nouvelles perspectives de croissance en France et à l'international », a-t-il expliqué lors de la plénière de l'ouverture de l'évènement. Un discours appuyé par Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, également présent lors de cette plénière : « La Région Hauts-de-France investit dans le numérique car c'est un secteur qui crée de l'emploi et qui demeure notre priorité » et renforcé par Christian Poyau, Président de la transformation Numérique au MEDEF et Patron de Micropole qui souligne que les marketplaces sont un des leviers pour aller à l'international : « les marketplaces ouvrent des opportunités de marché. Elles permettent à toutes PME, où qu'elles se situent sur le territoire de s'ouvrir à un marché mondial. Elles offrent de formidables opportunités, pas toujours simples à saisir, bien sûr, mais il faut aller de l'avant!».