Quelques notions fondamentales

Le secteur économique du marché en ligne prend son envol entre la fin des années 1990 et les années 2000. Le chiffre d'affaires actuel à l'échelle mondiale s'estime en milliers de milliards d'euros par an. On compte parmi les occurrences le "B to B", "B to C", "C to B" ou "C to C" (souvent, pour aller plus vite à l'écrit, "to" est remplacé par "2"). Petite explication : "B" signifie "Business", autrement dit les entreprises et "C", "Customers", les clients. "To", traduit par "à", indique le sens du flux de services ou de marchandises. Ainsi, dans le cas du B2C, une entreprise fournit une clientèle de particuliers, dans le cas du B2B les clients sont des professionnels. Ces deux formes sont les plus répandues quoique la forme C2C tende fortement à se développer avec l'économie collaborative pour qui Internet est un puissant levier.

C'est un phénomène assez récent qui présente une forte évolution ces dernières années. Le Bon Coin surfe sur cette tendance en permettant aux particuliers de pratiquer entre eux le commerce de biens d'occasion (ou de services). Le cas du C2B existe aussi même si l'on y pense moins souvent. C'est un cas nouveau contrairement aux précédents et assez souvent étudié par les spécialistes, il est clairement le fruit de l'ère numérique.

Étude de cas : des sites polyvalents

Certains ont pu ajouter à cette classification un troisième intervenant, "G" pour le gouvernement, s'appuyant sur le développement des API (interfaces en ligne) spécialisées pour les services publics. Mais on sort là, par définition, du champ du commerce au sens classique qui nous intéresse ici. Beaucoup de plateformes se trouvent sur plusieurs de ces issues simultanément. A ce titre, le site Agriaffaires propose par exemple du matériel agricole neuf ou d'occasion. Les vendeurs comme les acheteurs peuvent être des professionnels aussi bien que des particuliers. La polyvalence de ce site s'observe également dans la nature des produits vendus, diversifiée et répondant donc aux besoins de clients actifs dans de nombreux domaines de l'agriculture : viticulture, production de céréales, etc.

Pour aller plus loin, il est fréquent aussi de trouver sur ce genre de sites des engins répondant à des besoins connexes, comme des tronçonneuses pour les travaux forestiers aux environs des exploitations...

Internationalisation

On constate parmi les sites de ce type une certaine propension à s'internationaliser. MachineryZone par exemple vend une large panoplie d'engins tout en revendiquant une implantation dans plus de vingt pays. Ceci s'explique entre autres par le fait qu'Internet n'a pas de frontière et demande peu d'implication physique : il est ainsi plus aisé de gérer à l'étranger des plateformes proposant des services de vente entre personnes, morales ou physiques, qu'une chaîne matérialisée de magasins.

Bien sûr, cela exige un certain talent d'adaptation aux codes du commerce et au fonctionnement du marché pour le secteur dans les pays concernés. Mais le jeu en vaut la chandelle puisque cette stratégie conduit souvent à la mise en place d'un cercle vertueux. Une réputation se construit petit à petit autour d'un nom présent sur Internet et dans les esprits, ce qui fait progressivement gagner à ces groupes des parts de marché. Le succès grandissant est ensuite auto-entretenu. Des sites comme Agriaffaires, spécialiste du matériel agricole, MachineryZone ou Truckscorner, son équivalent pour les camions et les utilitaires, sont donc à surveiller attentivement pour qui s'intéresse à l'évolution de la vie du commerce en ligne : ils pourraient bien devenir les géants du monde de demain.

Tous les secteurs sont concernés

Cette expansion ne tourne le dos à presque aucun secteur marchand. C'est très simple à comprendre : en effet, on observe là le pendant de l'internationalisation mentionnée ci-dessus. De même que l'on peut grâce à Internet être présent partout où l'on souhaite ou presque, on peut aussi vendre beaucoup de choses ! Des plateformes commerciales, il y en a ainsi pour tous les goûts et pour toutes les attentes. Citons par exemple Screwfix pour acheter un grand nombre d'accessoires de chantier et du bâtiment, ou dans un tout autre domaine Boulanger Pro qui vend quant à lui tout type de produits électroniques...

Aisance, diversité et flexibilité sont donc les maîtres-mots des sites de vente de matériel neuf ou de revente de matériel d'occasion, qui ont le vent en poupe. Il sont une des multiples incarnations, mais pas la moins marquante, de la révolution numérique que nous vivons de plus en plus intensément depuis une vingtaine d'années. Tout le monde peut aujourd'hui utiliser ce canal pour se procurer une grande variété de produits utiles aux particuliers comme aux professionnels. Alors, restés connectés !