Altarea, une stratégie environnementale logée au cœur de ses activités

Le groupe immobilier veut faire de la ville une solution au changement climatique, grâce à la restructuration d'immeubles anciens et la conception d’immeubles performants énergétiquement, avec des matériaux moins carbonés. Sans oublier l'optimisation des usages.
New G - Paris XIII
New G - Paris XIII (Crédits : DR)

Spécialisé dans le développement et l'exploitation de centres commerciaux, d'immeubles de bureaux et de logements, le Groupe Altarea a fait de la lutte contre le changement climatique l'une de ses priorités. Et en dix ans, il a quasiment divisé par deux son empreinte carbone (pour son siège et l'ensemble de son patrimoine, en particulier les centres commerciaux).

Aujourd'hui, la société met les bouchées doubles. « S'il faut atteindre la neutralité carbone en 2050, sachant qu'à cet horizon, 70% de la population mondiale habitera dans les villes, nous devons jouer un rôle encore plus actif, souligne ainsi Nathalie Bardin, directrice marketing stratégique, RSE et Innovation du Groupe Altarea. D'autant que 67 % des émissions viennent des villes et que le secteur du bâtiment représente 44 % de l'énergie consommée en France. Pour nous, l'évidence écologique s'impose ». Et si, dès le lancement de la société, en 1994, Alain Taravella s'est décrit comme un « entrepreneur de ville », aujourd'hui, il veut « rebâtir une ville sur la ville », dit-elle. Autrement dit, lutter contre l'étalement urbain, source aussi bien de problèmes de transport et de pollution que de manque d'optimisation des espaces.

Penser la ville autrement

Rebâtir une ville passe déjà par une restructuration de l'ancien bâti. « La construction a été responsable d'émissions de CO2, précise Nathalie Bardin. Notre idée, en restructurant, est de ne pas en rajouter ». Au contraire. Par ailleurs, en dotant le bâtiment de façades bioclimatiques, en bois ou en verre, en fonction de l'exposition, au soleil ou à l'ombre, Altarea permet, comme elle l'a fait pour son propre siège dans le 2ème arrondissement de Paris, pour le futur siège d'Orange, Bridge, à Issy-les-Moulineaux ou encore pour la tour Pascal, à la Défense, rebaptisée Landscape, d'obtenir une meilleure efficacité énergétique, mais aussi un meilleur confort de vie pour les habitants et usagers. Mais ce n'est pas tout. La société travaille aussi sur la notion de quartier et de fonctionnement en réseau.

De fait, en s'appuyant par exemple sur la géothermie, ce peut être non seulement l'immeuble qui est chauffé ou rafraîchi, mais le quartier tout entier. D'autant qu'Altarea table aussi sur une intensification des usages et une mutualisation des espaces, que ce soit des parkings, qui peuvent servir aux collaborateurs d'une entreprise comme aux habitants du quartier, ou des espaces verts, gagnés sur les toits, notamment.

Il s'agit donc bien de permettre aux citoyens de travailler, de vivre et de s'épanouir au même endroit. Une façon de réduire les temps de transport et les inégalités socio-spatiales. C'est ainsi le cas d'un ancien site du Centre National d'Étude des Télécommunications, qui deviendra le nouveau cœur de ville d'Issy-les-Moulineaux. En cours, ce projet de plus de 100 000 m², comprend des commerces, un centre de création numérique, 40 000 m² de logements et 40 000 m² de bureaux, autour d'un parc urbain de 13 000 m² . « Une forêt urbaine qui permet également de capter du CO2 », se félicite Nathalie Bardin. Et Altarea a plus d'une dizaine de ces projets mixtes en cours, de Bobigny à Toulouse, de Bordeaux à Marseille.

Le bois, gage de sobriété énergétique

Altarea agit aussi pour l'environnement en matière de construction de bâtiments neufs. Pour la sobriété énergétique, c'est le bois que le Groupe a privilégié, en s'associant à Woodeum en 2019. Des opérations en bois sont également réalisés par ses autres marques de logement, comme l'immeuble-pont, Air du Temps, dans le 13ème arrondissement de Paris, développé par Cogedim, qui enjambera les voies ferrées. Conçu en bois et en matériaux bio-sourcés, qui réduira de 80% les émissions de CO2 par rapport à un projet classique, il abritera des bureaux, des logements et un pôle des métiers de la santé. « Nous pensons réellement que la ville est l'une des solutions aux problèmes climatiques, à condition de la faire différemment », conclut la directrice marketing stratégique, RSE et Innovation du Groupe.

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Commentaires 2
à écrit le 10/03/2021 à 14:04
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Est-ce qu'Altarea finance la Tribune ? Est-ce une publicité pour Altarea ? A Lyon, Altarea Cogedim, construit un immeuble de 23m de haut devant une des premières maisons bioclimatiques de France (54m2 de vitres d'un seul tenant) conçue par Jourda e...

à écrit le 07/01/2021 à 10:51
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Une bonne intiative et il faut des architectes et autres créatifs alliés aux tecniciens, mais pas des fils à papa svp, pitiè même, des vrais architectes, des bons et on en a.

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