C'était il y a un an : le slogan lancé par le président Emmanuel Macron, « Make our planet great again ! », en guise de riposte à l'annonce faite par les Etats-Unis de leur sortie des accords de Paris sur le climat, créait un buzz planétaire. Le 31 mai dernier, Ecosys Group, Cleantech Open France, Climate-KIC et WeWork ont voulu mettre en valeur, lors d'une soirée « citoyenne », différentes innovations, technologies et actions mises en œuvre par des entreprises, des associations et des collectivités, ayant un impact positif sur le climat. De fait, elles étaient nombreuses à venir se présenter, dans une ambiance vibrante au sein des locaux de coworking de WeWork France Lafayette, sur une scène où s'enchaînaient tables rondes et interventions.

A commencer par la mise en avant des programmes européens. Fer de lance des initiatives de l'Union européenne en matière d'innovation en faveur du climat, Climate-KIC est ainsi un partenariat public-privé qui mobilise depuis sept ans entrepreneurs, universités, laboratoires de recherche, villes et organismes publics. L'une de ses missions : incuber et accélérer les start-up européennes qui innovent dans le domaine de la transition écologique. Mais aussi organiser un « hackathon pour le climat », dans une centaine de villes à travers le monde, dont une nouvelle édition se tiendra le 26 octobre prochain.

Ces jeunes pousses qui agissent pour la planète

Illustration d'une innovation cleantech bouillonnante, les lauréates du concours CleanTech Open France 2017 - un programme d'accompagnement de start-up et de PME dans le secteur des technologies propres fondé par le groupe Ecosys et opéré par le Los Angeles CleanTech Incubator - la pépite marseillaise Alert Gasoil, spécialisée dans la maîtrise des coûts de carburant ou encore la toulousaine OpenAirlines, qui veut faire diminuer la consommation de carburant des avions, ont été récompensées en début d'année dans le cadre du dernier concours mondial CleanTech Open Global.

D'autres jeunes pousses ont témoigné de leurs solutions innovantes déployées entre autres en Afrique, à l'instar de Sungy, qui y développe des projets solaires intelligents clé en main, ou la pépite parisienne Famoco, fabricant de terminaux pour réaliser des transactions numériques qui, dans le cadre d'un programme des Nations Unies, a permis à de nombreuses personnes sur le continent africain de recevoir de l'aide alimentaire, a souligné son PDG, Lionel Baraban.

Autre domaine qui a le vent en poupe, l'économie maritime est elle aussi le terrain de nombreuses innovations. Exemple, la PME bretonne Olmix, qui produit des dérivés alimentaires à base d'algues - « renouvelables à l'infini » - selon Hervé Balusson, PDG de la société. Et l'événement d'accueillir un « start-upper » de 72 ans, l'explorateur Jean-Louis Etienne, à l'origine du navire vertical Polar Pod, autonome en énergie, qui devrait être construit en 2019 avant d'entamer un voyage, à partir de 2021, dans l'océan austral pour y récupérer des données climatiques.

AI for good

Sans oublier le domaine incontournable de l'intelligence artificielle. « Et si on mettait l'écosystème de l'IA au service des ONG ? », a lancé Damien Gromier, président de France is AI, un groupement d'acteurs en matière d'intelligence artificielle rassemblant quelque 300 start-up, laboratoires, grands groupes et investisseurs. A l'origine de l'initiative « AI for good », il s'est en effet donné pour vocation de faire travailler ensemble les acteurs de l'IA et les ONG grâce à des conférences qui planchent sur des applications d'IA concrètes et utiles. Une initiative, comme il l'indique, ouverte « à toutes les communautés. »