Un prix du jury pour « soutenir les start-up dans les technologies médicales »

Si Urgo Medical France a décidé de soutenir les initiatives du Snitem, et en particulier le prix décerné à une start-up innovante en matière de dispositif médical, c'est que le groupe se sent pleinement investi dans le renforcement d'un écosystème porteur.
Alexandre Tepas, Directeur général d'Urgo Medical France.
Alexandre Tepas, Directeur général d'Urgo Medical France. (Crédits : DR)

Aider les petites structures à mettre sur le marché des dispositifs médicaux innovants est une vocation chez Urgo Medical France. Et une tradition culturelle. Non seulement le groupe, spécialisé dans les produits de cicatrisation des plaies dans des pathologies comme le diabète, a lancé l'an dernier un Mentorship Program, en direction des start-up désireuses d'être accompagnées par un partenaire industriel afin de réussir leur lancement et la mise sur le marché de leur innovation, mais en plus, il offre, cette année, un prix doté de 5000 euros à la start-up qui sera sélectionnée par le jury, composé des grands acteurs du marché, à l'issue de la Journée du dispositif médical, le 6 juin. « Si nous appartenons à un grand groupe, notre division est encore une ETI dans l'industrie de la santé, précise d'entrée de jeu Alexandre Tepas, Directeur général d'Urgo Medical France. Nous étions nous aussi une sorte de start-up il y a 18 ans. Et lorsque nous sommes sur les marchés étrangers, nous comprenons encore plus le besoin d'accompagnement que peuvent ressentir les start-up. » Pas étonnant dans ces conditions que cette mémoire encourage la société à « soutenir les start-up dans les technologies médicales », comme le dit Alexandre Tepas. Et ce, d'autant plus qu'Urgo est souvent sollicité par des PME, qui se tournent vers les grandes entreprises pour les épauler. « Des start-up nous demandaient d'investir, mais nous nous rendions compte qu'il fallait souvent reprendre la stratégie, et les familiariser avec le marquage CE médical, la notion de prix, les essais cliniques... Nous avons donc décidé, en particulier dans le cadre du Mentorship Program, de les accompagner avec nos experts depuis le début pour qu'elles soient mieux armées et qu'une bonne idée trouve réellement le chemin du marché et du succès », détaille le dirigeant.

Reconnaissance et notoriété

Qui, parmi la douzaine de start-up sélectionnées sur une soixantaine présentées, toutes innovantes dans le secteur du dispositif médical, remportera la somme - « qui représente déjà un premier montant d'amorçage », fait valoir Alexandre Tepas - de 5000 euros ? Suspens... Ce sont les membres du jury, composé d'Air Liquide Healthcare, de General Electric, de Johnson & Johnson, de Medtronic, de Resmed, de Sanofi, d'Urgo Medical, de Vygon, de WeHealth by Servier et de Winncare, autour d'un représentant de Bpifrance, qui auront la main. Quoiqu'il en soit, toutes tireront profit de leur participation. « Elles seront face à un parterre d'un millier de personnes, et acquerront de fait reconnaissance et notoriété », précise le directeur général d'Urgo Medical France. Et surtout, elles baigneront dans un « précipité », qui, comme en chimie, pourra solidifier à terme leurs ambitions et leur développement.

Car il est vital de s'intéresser aux start-up du secteur. Pour plusieurs raisons. D'abord parce que dans le syndicat professionnel qu'est le Snitem figurent nombre de PME. Et Alexandre Tepas, par ailleurs administrateur du Snitem, est parfaitement conscient de ce qu'elles représentent : une promesse d'avenir pour ce secteur en France. Ensuite, parce que « la révolution numérique a changé notre quotidien, poursuit ce professionnel de la santé, et la France, qui peut s'enorgueillir d'un système de santé très performant, fait partie des puissances pionnières dans ce domaine », dit-il. Pas question donc de laisser passer l'occasion de renforcer ce statut. « L'avenir est à l'eSanté, et notre credo est de conjuguer force des grands groupes et agilité des start-up », précise enfin Alexandre Tepas, qui se félicite de constater la volonté politique française, visant à maintenir, et même accroître, les avantages dont l'Hexagone jouit déjà.

Autant dire que la remise du prix du jury à une start-up innovante du dispositif médical est emblématique de cette volonté, partagée sans aucun doute par les organisateurs et tous les participants à cette quatrième Journée.

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