Marché du Meuble en France : entre Reprise & Challenges

Les marques spécialisées dans la fabrication et la vente de mobilier peuvent souffler : le marché français de l’ameublement a poursuivi sa croissance en 2016 après la reprise de 2015, et devrait conserver cette dynamique sur 2017. Avec, en fil rouge, la volonté de s’adapter à la digitalisation des parcours clients et les évolutions de leur comportement d’achat.
Le marché du meuble en France se tourne vers le e-commerce

+2,3% de croissance en 2016, un objectif de 3% en 2017

Après une première évolution positive en 2015, le marché du meuble a donc signé une deuxième année croissance en 2016 (+2,3%), selon les chiffres de la FNAEM, un doublé jamais constaté depuis 2011. Sa valeur a ainsi atteint les 9,56 milliards d'Euros, et devrait croître à nouveau cette année, avec une augmentation attendue de 3% minimum en 2017.

Parmi les grands gagnants, les enseignes spécialisées : ce sont en effet les acteurs qui affichent les meilleures progression, en particulier dans le secteur de la cuisine dont les spécialistes ont enregistré +5,8% sur leur chiffre d'affaires. Ces marques bénéficient d'un ressenti positif des consommateurs, qui associent encore ameublement et enseignes spécialisées.

Cependant, pour espérer préserver sa croissance actuelle, le marché va devoir s'adapter sans cesse aux nouvelles habitudes des consommateurs, dont le parcours transactionnel se digitalise de plus en plus, y compris pour des achats plus conséquents que peut représenter le mobilier.

Le développement du e-commerce

Acheter en ligne sa table basse depuis son smartphone ou configurer un placard sur-mesure sans sortir de chez soi, voilà deux comportements qui, quelques années plus tôt, paraissaient peu concevables. Toutefois, aujourd'hui, ils n'ont rien de surprenant : le développement des "technologies" du web (connexion mobile, sites responsive, langage,...) a créé de nouvelles habitudes, sur lesquelles les orientations marketing des marques se sont calquées.

C'est par exemple le cas du site Centimetre.com, né en 2014 avec la volonté de proposer à tous la possibilité de créer ses propres meubles de rangement en toute simplicité, directement depuis son ordinateur. Par exemple, la personnalisation de portes de placard coulissantes via un configurateur permet de choisir la taille, le style et les finitions en parfaite adéquation avec son intérieur. Un choix d'autant plus facile à faire qu'il est réalisé à la maison :

« Centimetre s'est donné pour mission de démocratiser l'aménagement d'intérieur sur-mesure. On peut décider de tout faire soi-même (concevoir le produit à dimensions et selon ses besoins et ses goûts et de la poser soi-même. Ou de faire intervenir les services de Centimetre.com dans la prise de mesure, la conception, et le montage). Une offre à la carte qui s'adapte aux besoins et aux budgets des consommateurs » confie Nicolas Pellerin, Responsable e-commerce de la marque.

Mais les acteurs spécialisés ne sont pas les seuls à innover. En 2013, Amazon s'est lancé dans la vente de meuble en ligne, pressant les autres marques à revoir leur copie sur l'association e-commerce & mobilier. A titre de comparaison, Ikea s'est réellement lancé sur ce créneau en 2015, proposant alors de la vente en ligne uniquement dans 50% des pays où la marque était implantée.

Dans la lignée des marques qui cherchent à mieux répondre aux attentes nouvelles des consommateurs, BUT a de son côté mis les bouchées double. Avec son nouveau PDG, Frank Maassen, l'objectif est d'accélérer la digitalisation de l'enseigne et de doubler le CA e-commerce d'ici 2019 (de 3 à 7% du chiffre d'affaires global du groupe). On pourrait aussi citer Made.com, qui innove dans la vente avec un showroom parisien prévu pour la démonstration, puisqu'il permet de voir et toucher les produits mais autorise uniquement l'achat en ligne via des tablettes disposées ici et là. Une autre façon de répondre à des habitudes d'achat qui fusionnent.

Quelles que soient leur envergure et ressources, les enseignes présentes sur le marché du meuble en France vont devoir se renouveler au cours des prochaines années. Elles ne seront d'ailleurs pas les seules : toutes les marques devront relever le défi de la digitalisation si elles souhaitent s'accorder aux nouveaux comportements d'achat, et ainsi fidéliser leur clientèle.

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