Repenser son système de chauffage : pourquoi attendre ?

Si « période estivale » rime rarement avec « froid glacial », ce pourrait bien être le moment idéal pour changer ses anciens équipements (et ainsi s’éviter des factures astronomiques l’hiver prochain…!). Il existe aujourd’hui différentes solutions plus ou moins intéressantes au regard de trois grands critères : le rapport qualité/prix, les performances de chauffage et l’impact environnemental. Focus sur les caractéristiques des principaux systèmes de chauffage et leur intérêt en fonction de l’équipement déjà en place.
(Crédits : DR)

Comme évoqué plus haut, inutile d'attendre que le froid arrive pour repenser son mode de chauffage ! Avec une hausse continue des tarifs ces dernières années (en particulier sur l'électricité et le gaz), les dépenses énergétiques pèsent de plus en plus lourd dans le budget... Si l'État souhaite encourager le passage aux énergies renouvelables, la transition représente un coût. D'où l'importance de faire un choix cohérent pour obtenir un chauffage à la fois économique, respectueux de l'environnement et durable.

Il existe aujourd'hui 4 grandes familles de chauffage : le gaz, l'électrique, le fioul (ou « mazout ») et le bois. Dans le cadre d'un projet de rénovation énergétique, il est important de connaître les spécificités de chacun de ces systèmes de chauffage afin de choisir le dispositif le plus adapté à sa situation.

La chaudière à gaz

Le chauffage au gaz est considéré comme l'une des solutions les plus économiques du marché. Il est particulièrement répandu dans les petits logements (appartements) et les logements d'habitation collective.

Le gaz de ville (ou « gaz naturel ») ne nécessite ni stockage ni approvisionnement (contrairement au chauffage fioul par exemple). En effet, il suffit d'être raccordé au gaz de ville pour pouvoir en bénéficier.

Le gaz propane, quant à lui, nécessite une cuve pour le stockage et la souscription à un contrat d'approvisionnement annuel. Si ce dernier est légèrement plus cher que le fioul, il est toutefois éligible à des aides et primes de l'État puisqu'il enregistre une émission plus faible en CO2.

Le chauffage au gaz bénéficie d'un bon rapport qualité/prix malgré l'inévitable hausse annuelle des tarifs. À condition d'opter pour un modèle récent, plus performant et moins gourmand en énergie que ses prédécesseurs. Il est d'ailleurs possible de bénéficier d'une aide remplacement chaudière gaz mise à disposition par l'État pour favoriser la transition énergétique.

Le chauffage électrique

En 10 ans, le coût de l'électricité a augmenté de 44% (entre 2008 et 2018). Une hausse des prix qui trouve en partie son origine dans la maintenance des centrales nucléaires et le déploiement des énergies renouvelables.

En matière d'électrique, deux conseils à suivre pour réduire sa facture d'énergie :

  • Changer ses vieux convecteurs : particulièrement gourmands, ces derniers ne respectent plus les normes en vigueur
  • Éviter les petits radiateurs d'appoint électriques, très énergivores (à la rigueur, opter plutôt pour un poêle à bois)

Il est préférable de choisir un modèle plus récent tel que le radiateur à inertie (fluide ou sèche) qui offre de bonnes performances en matière d'économies et de confort.

Autre option : la pompe à chaleur (air-eau ou air-air). Un système de chauffage qui se veut à la fois écologique et économique : la chaleur qui se trouve dans l'air extérieur est redistribuée dans le circuit de chauffage.

La pompe à chaleur permet de réaliser jusqu'à 60% d'économies sur ses factures énergétiques ! C'est un mode de chauffage idéal pour les grandes surfaces ainsi qu'en résidence principale.

La chaudière au fioul (ou mazout)

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'État encourage de plus en plus les particuliers qui se chauffent au fioul à entamer une transition vers des solutions moins agressives pour l'environnement.

Rien d'étonnant alors à ce que les taxes du fioul domestique (dont la TICPE - Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques) augmentent en 2020 : +66,24€ pour 2000L de fioul. Sans compter la hausse annuelle des tarifs qui l'accompagne...

Contrairement au gaz naturel, les chaudières au fioul nécessitent une cuve de stockage et un contrat d'approvisionnement annuel dont le tarif dépend des variations du prix du pétrole. Elles peuvent être adaptées pour les logements ne pouvant être raccordés au gaz de ville (en dehors des petits appartements qui ne disposent pas d'assez d'espace pour son installation).

À cause de son importante émission de CO2, le système de chauffage au fioul n'est plus éligible aux aides de l'État pour la rénovation énergétique depuis début 2019.

C'est pourquoi il est conseillé, a minima, d'opter pour une chaudière fioul à condensation, moins gourmande et plus économique (jusqu'à 40% d'économies par rapport à une chaudière fioul vétuste). Autre possibilité : opter pour une pompe à chaleur air-eau dont le prix d'installation est relativement bas.

L'idéal étant bien sûr de choisir une installation intégrant les énergies renouvelables si cela est possible...

Le chauffage au bois

Sur le podium des systèmes de chauffage les plus économiques et écologiques, le bois détient la première place ! Il offre en effet de nombreux avantages grâce à sa simplicité d'utilisation, ses performances et son impact réduit sur l'environnement.

Si le coût d'installation d'une chaudière à bois est plus élevé que celui d'une chaudière à gaz ou au fioul, elle est néanmoins éligible à plusieurs aides de l'État telles que la prime énergie, des subventions ainsi qu'un crédit d'impôt.

Son fonctionnement est similaire à celui d'une chaudière « traditionnelle », à cela près que le combustible n'est autre que le bois. Stocké dans la chaudière, ce dernier entre en combustion et chauffe le liquide caloporteur pour distribuer la chaleur via le circuit de chauffage central.

Il existe à ce jour deux types de chaudière à bois :

  • La chaudière bois-bûches : la solution la plus économique du marché, son combustible étant le moins cher. Elle nécessite un entretien quotidien au niveau de la chambre de combustion.
  • La chaudière à granulés : elle nécessite un espace de stockage sec et ventilé pour les pellets (granulés de bois) ainsi qu'un approvisionnement manuel régulier. Elle peut être reliée à un ballon d'eau chaude pour chauffer l'eau sanitaire.

Pour aller plus loins et choisir un système de chauffage intégrant deux énergies renouvelables, il est possible d'opter pour une chaudière à bois mixte bi-combustible (bûches et granulés) et obtenir ainsi des performances encore plus intéressantes en termes de rendement.

Avec la progression des énergies renouvelables, les systèmes de chauffage se réinventent pour offrir une meilleure efficacité énergétique et contribuer au respect de l'environnement. S'il n'est pas toujours évident de tourner le dos aux énergies fossiles, il existe aujourd'hui des solutions plus pertinentes, alliant à la fois confort d'utilisation et durabilité.

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Commentaire 1
à écrit le 20/08/2020 à 10:41
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En metiere de chauffage au bois, ce sont les poeles qui tronent dans les salons des foyers français

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