Singulart - la startup qui permet aux artistes de passer le cap de l’international

Du Sénégal à l’Australie, en passant par l’Ukraine et le Brésil. La galerie d’art en ligne Singulart met en valeur des talents artistiques du monde entier. Ce sont déjà 2.900 artistes de 90 nationalités qui y sont présentés. Et la startup ne cesse de se développer.
(Crédits : DR)

"La galerie d'art en ligne Singulart a pour mission d'accompagner les artistes dans leur promotion à l'international et de les outiller pour qu'ils se saisissent du numérique, explique la co-fondatrice de la jeune startup Véra Kempf. Nous cherchons à abolir les frontières du marché de l'art, ouvrir les horizons des collectionneurs et faciliter la découverte de talents du monde entier".

Lancée en août 2017, la plateforme de vente existe aujourd'hui en six langues et compte plus de 50.000 oeuvres d'art. Alors que d'autres plateformes de vente se sont spécialisées sur un seul marché, Singulart a mis l'accent sur la diversité et l'international. Ceci se reflète également dans la composition de son équipe: "aujourd'hui nous sommes 26 personnes de 10 nationalités", avec par exemple une Australienne, une Polonaise, un Allemand ou un Chinois, précise l'entrepreneuse.

"La visibilité internationale reste un des premiers défis pour un artiste"

Depuis Dakar au Sénégal, Mbaye Babacar Diouf présente ses oeuvres abstraites autour de la figure humaine sur Singulart. Jusqu'ici, le peintre et sculpteur a vendu surtout "offline" à des clients qui visitent son atelier où à travers des événements artistiques tels que Art Paris Art Fair ou la Biennale de Dakar. "Au Sénégal il n'est pas facile de trouver des clients, témoigne-t-il. La visibilité nationale et internationale reste un des premiers défis pour un jeune artiste. Nous avons quelques événements majeurs comme vitrines de la création contemporaine, mais cela doit être renforcé".

Pour l'artiste, le public sénégalais n'est pas encore assez averti pour s'intéresser à l'achat d'art et les peu de collectionneurs existants hésitent à payer des sommes importantes. "Les clients internationaux sont ainsi souvent plus avisés en termes de recherche de valeurs rares. On est réellement plus respecté au Sénégal quand on arrive à vendre à l'étranger et à voyager". Diouf espère de gagner en visibilité à l'international avec l'aide de Singulart, dont il apprécie "l'approche simple et novatrice".

Ouvrir les horizons et les frontières du marché de l'art

Que ce soit de l'impressionnisme, du street art ou de l'art abstrait, la startup propose des oeuvres dans tous les styles et pour tous les goûts. Anastasiya Valiulina, dont l'oeuvre est à la fois impressionniste et abstrait, collabore avec Singulart depuis six mois. Depuis, la jeune peintre russe a vendu une vingtaine d'oeuvres à des collectionneurs basés en Allemagne, en Suisse, aux Etats-Unis, à Taïwan, en France, aux Pays-Bas et en Grande Bretagne. "J'ai rejoint la plateforme en espérant de trouver de nouveaux collectionneurs partout dans le monde, dit-t-elle. Grâce à Singulart, je réalise plus de ventes aujourd'hui".

A présent, la plateforme compte des clients dans une cinquantaine de pays. Pour les collectionneurs, l'orientation internationale de Singulart offre plus d'inspiration et plus de découvertes. "Nos collectionneurs sont régulièrement à l'affût des nouvelles créations, des nouveaux artistes émergents et d'oeuvres qui les surprennent", témoigne Véra Kempf.

L'Europe à quelques clics des Amériques

Si le digital encore une nouveauté pour la majorité des artistes, certains depuis un moment déjà, quitte à en avoir fait leur canal de vente exclusif. "Je vends uniquement en ligne", explique Ashvin Harrison qui compte plus de 37000 followers sur Instagram. Je vends principalement à l'international et trouve que le numérique est le meilleur outil après un pinceau".

Gardant un œil sur les nouveautés du marché de l'art en ligne, il est récemment tombé sur la jeune plateforme basée à Paris. "J'ai senti que Singulart avait un grand avenir sur le marché de l'art en ligne, alors j'ai cherché à postuler pour la rejoindre".

Ayant principalement vendu à des acheteurs américains, australiens et asiatiques auparavant, l'artiste australien constate une augmentation de ses ventes à des amateurs d'art vivant en Europe depuis qu'il a rejoint Singulart il y a un mois environ. "J'ai déjà vendu en Suisse, en Allemagne et en France. Si seulement je pouvais rentrer dans la boîte d'une de mes oeuvres et visiter l'Europe moi-même ! " rêve même l'artiste.

Cette envie de voyager, Véra Kempf la connaît elle aussi. Ayant vécu quelque temps en Afrique, l'entrepreneuse aspire à y dénicher des talents émergents comme Mbaye Babacar Diouf. Un objectif réellement stratégique pour la galerie en ligne d'oeuvres d'art contemporain que la jeune femme a envie de construire : "Demain nous espérons aller identifier des artistes dans des pays plus émergents où il n'y a pas encore d'institution qui qualifie l'artiste, pour leur offrir leur premier tremplin et ainsi remplir complètement notre mission Empower artists".

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