Free dément tout projet de rachat de Bouygues ... Construction !

Par Delphine Cuny  |   |  375  mots
Xavier Niel a « l’impression qu’il n’y a pas vraiment de problème d’argent, que cela ne va pas si mal » dans les télécoms en France, au vu des milliards proposés pour racheter SFR. (Crédits : Reuters)
Xavier Niel a botté en touche sur les rumeurs de rapprochement entre Free et Bouygues Telecom. Il reconnaît être « déçu » que SFR soit racheté par Numericable.

Venu visiter la Halle Freyssinet, qui sera transformée  en « plus grand incubateur de startups du monde », grâce à son investissement à titre personnel, Xavier Niel, le fondateur et principal actionnaire de Free, a cherché à éviter au maximum les questions sur l'actualité des télécoms. Pressé de réagir aux rumeurs de rapprochement de son entreprise avec Bouygues Telecom, avec lequel il avait négocié un accord de rachat de son réseau et de ses fréquences à prix soldé, le milliardaire des télécoms a d'abord botté en touche, en jouant la carte de l'ironie

 

« J'ai entendu des rumeurs ici ou là, je tiens à le dire, c'est faux : je n'ai aucun projet de rachat de Bouygues Construction dans le cadre des travaux de la Halle Freyssinet ! »

 

Déçu de l'échec de Bouygues sur SFR

Interrogé sur le choix de Vivendi de vendre SFR à Numericable plutôt qu'à Bouygues, Xavier Niel a reconnu qu'il était « déçu. La meilleure offre était celle de Bouygues. Je continue de penser que celle de Numericable est exécrable. » Free serait sorti renforcé d'un rachat de SFR par Bouygues Telecom, puisqu'il aurait récupéré un réseau mobile national lui donnant son autonomie, lui permettant de se passer de l'itinérance sur le réseau d'Orange. « Nous allons continuer à déployer notre réseau, à tenir nos obligations de couverture » a-t-il ajouté.

En revanche, sur la nécessité ou non de concentration du secteur, il s'est démarqué des propos d'Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique, qui a déclaré hier, lors d'une audition à l'Assemblée nationale qu'il « allait travailler activement » afin de mettre en œuvre sa « politique de retour à trois opérateurs [qui] reste d'autant plus d'actualité » après la décision de Vivendi (revoir l'audition en vidéo).

 

« Que l'on soit trois, quatre, cinq ou six opérateurs, il y aura de la concurrence, car nous voulons de la concurrence. Oui, il y a eu une petite baisse des résultats de nos concurrents. Mais quand on voit les milliards avec lesquels ils se sont battus, j'ai l'impression qu'il n'y a pas vraiment de problème d'argent, que cela ne va pas si mal » a relevé Xavier Niel.