Edward Snowden attend les documents officiels qui doivent régulariser sa situation en Russie

Par Nabil Bourassi  |   |  407  mots
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L'ex-agent des renseignements américains n'a pas encore reçu les documents officiels qui doivent le faire sortir de la zone de transit de Moscou où il est coincé depuis un mois. Plus tôt dans la journée, des sources russes avaient indiqué que les documents lui avaient été remis.

Fausse alerte! Un mois après son arrivée à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, Edward Snowden pouvait enfin quitter la zone de transit. Le gouvernement russe aurait délivré les documents qui devaient permettre à l'ex-informaticien de l'agence américaine de renseignement (NSA) d'entrer sur le territoire russe en toute régularité.

Ces informations qui étaient de sources officielles russes ont été démenties par l'avocat d'Edward Snowden. D'après Anatoli Koutcherena, "la question n'est pas réglée pour l'instant". "Il est là, il vit ici. Il est dans la zone de transit", a-t-il ajouté.

Un mois d'attente en zone de transit

Edward Snowden est arrivé le 23 juin dernier à l'aéroport de Moscou, après avoir fait de fracassantes révélations sur les méthodes d'espionnage de la NSA alors qu'il se trouvait à Hong Kong. Dès lors, les Etats-Unis ont établi un mandat d'arrêt à son encontre pour espionnage. Ils ont également supprimé son passeport ce qui empêche Edward Snowden de franchir la douane.

Depuis l'aéroport de Moscou, celui-ci a formulé des demandes d'asile politique dans de nombreux pays européens dont la France. Devant le refus de ces pays, il a étendu ses demandes à l'Amérique Latine. C'est finalement le Vénézuela, le Nicaragua et la Bolivie qui accepteront de lui accorder l'asile politique. Mais, pour rejoindre ces pays, Edward Snowden doit survoler l'Europe et faire une escale à Cuba.

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Vladimir Poutine ménage la chèvre et le chou

Finalement, Vladimir Poutine, après avoir soufflé le chaud et le froid, a indiqué qu'il était disposé à accorder l'asile à Edward Snowden à condition qu'il cesse de divulguer des informations compromettantes pour ses "partenaires américains". "S?il veut rester ici, la condition, c?est qu?il cesse ses activités visant à faire du tort à nos partenaires américains, peu importe que cela puisse paraître étrange venant de ma part", avait alors déclaré Vladimir Poutine début juillet.

Pour Edward Snowden, la solution d'un asile russe est probablement provisoire. L'ex-agent américain a déjà indiqué son souhait de ne pas s'arrêter là dans ses révélations. Récemment, il avait déclaré avoir de nouvelles informations sur le gouvernement américain susceptibles de "causer en une minute plus de dommages qu'aucune autre personne n'a jamais pu le faire dans l'histoire des Etats-Unis".