Les plans de Google et Facebook pour lutter contre les fausses informations

Par Jean-Christophe Catalon  |   |  412  mots
Google travaille sur une mise à jour de la politique de sa régie publicitaire AdSense pour éviter que les sites diffusant de fausses informations ne l'utilisent.
Les deux géants de l'Internet restreignent l'accès à leur régie publicitaire aux sites diffusant de fausses informations pour les empêcher de gagner de l'argent... mais pas de diffuser leurs contenus.

Pointés du doigt pour leur rôle dans la circulation d'informations erronées sur la toile, les géants de l'Internet ont décidé de réagir. Facebook et Alphabet (holding de Google) ont annoncé lundi leur volonté de revoir leur politique publicitaire, afin d'empêcher les sites diffusant de fausses informations de gagner de l'argent, selon Reuters.

Google travaille sur une mise à jour de la politique de sa régie publicitaire AdSense pour éviter que ce genre de sites l'utilise. De son côté, Facebook a indiqué qu'il "n'intègre pas ou n'affiche pas de publicités sur les applications ou les sites dont le contenu est illégal, détourné ou erroné, ce qui inclut les fausses informations", rapporte Reuters.

Privés de publicités sur leurs pages, les sites de "fake news" ne pourront plus faire recette de leurs rumeurs... mais continueront à les diffuser. Le réseau social n'interdira pas à ses utilisateurs de publier ou de partager des contenus détournés sur ses pages. De même que le moteur de recherche ne va pas supprimer ces sites de ses occurrences, ni les pénaliser. Car Google n'a en aucun cas mentionné un nouveau système de notation des pages selon la véracité des informations quelles contiennent.

"Nous ne sommes pas un média"

Ces mesures font suites aux critiques adressées aux géants de l'Internet et à Facebook en particulier, au lendemain de l'élection présidentielle américaine. Le réseau social est accusé d'avoir favorisé la victoire du candidat républicain Donald Trump, en particulier son absence de réactions face aux fausses informations qui circulent sur ses pages.

À titre d'exemple, quelques jours avant l'élection, une rumeur affirmant qu'un agent du FBI enquêtant sur Hillary Clinton avait été retrouvé mort a été relayée. La publication gagnait environ 100 partages à la minute, selon le Denver Post. Le patron de Facebook Mark Zuckerberg assure que "99% de ce que les gens voient est authentique" sur le réseau social et refuse de croire que les informations déformées aient influencé l'élection dans un sens ou dans un autre.

Une position qui corrobore avec celle prise en août dernier où il déclarait déjà : "nous sommes une entreprise de high-tech. Nous ne sommes pas un média. Un média produit et édite du contenu. Pas nous."

> Lire aussi : Facebook se défend d'avoir favorisé la victoire de Donald Trump