Twitter prêt à se séparer de 8% de ses effectifs, faute d'acquéreur

Par Laszlo Perelstein  |   |  306  mots
Le groupe s'est lancé en quête d'acquéreurs mais ne compte désormais plus aucun prétendant connu.
Environ 300 personnes seraient concernées par l'annonce du réseau social de microblogging qui devrait être faite avant la publication des résultats selon Bloomberg.

Le mois d'octobre n'est définitivement pas une bonne période pour Twitter. Un an après avoir confirmé le licenciement de 336 personnes (8% de ses effectifs), le réseau social de micro-blogging devrait à nouveau remanier ses effectifs, croit savoir Bloomberg, citant des sources proches du dossier. L'annonce, qui concernera environ 300 personnes (à nouveau 8% des effectifs) devrait être faite avant la publication des résultats du troisième trimestre, jeudi 27 octobre. Twitter n'a fait aucun commentaire.

Pour mémoire, le plan de licenciement l'an passé avait eu lieu une semaine après le retour du fondateur Jack Dorsey en tant que PDG pour un coût estimé entre 10 et 20 millions de dollars pour les indemnités, montant auquel il avait ajouté entre 5 et 15 millions de dollars pour les coûts de restructuration.

Twitter en vente mais sans acheteurs ?

Malgré ce retour providentiel censé sauver l'entreprise, les derniers résultats publiés par Twitter fin juin n'ont nullement rassuré les investisseurs et le réseau social a reconnu son incapacité à accélérer sa croissance, avec seulement 8 millions de nouveaux utilisateurs en trois mois, portant le total à 316 millions, très loin derrière les 1,57 milliard d'utilisateurs de Facebook.

Le groupe s'est lancé en quête d'acquéreurs mais ne compte désormais plus aucun prétendant connu après que Disney, Microsoft, Alphabet, la maison-mère de Google et dernièrement le spécialiste du cloud d'entreprises Salesforce.com ont exprimé leur désintérêt. Des fonds d'investissements pourraient toutefois miser sur le réseau social, qui reste très influent, notamment auprès des médias, sportifs et célébrités. Couplés aux résultats décevants, ces mauvaises annonces ont néanmoins contribué à l'effondrement du cours de l'action, qui a chuté de 22,08% depuis le début de l'année et de 40,46% sur un an.