Au CES, Qualcomm dévoile une puce bien moins énergivore pour les smartphones

Par Pierre Manière  |   |  413  mots
Plus compacte que la Snapdragon 820, la « 835 » occupera environ 35% moins d’espace, et consommera 25% moins d’énergie, précise le groupe américain dans son communiqué.
Au Consumer Electronics Show de Las Vegas, le géant américain des puces pour terminaux mobiles a présenté son dernier bébé haut-de-gamme : la Snapdragon 835. Conçue pour répondre aux innovations toujours plus gourmandes en performances graphiques ou en connectivité, celle-ci permettra aussi d’améliorer les batteries des smartphones.

Si cette nouvelle puce était attendue, c'est parce qu'à maints égards, elle permet d'imaginer les possibilités et les caractéristiques des smartphones de demain. Au Consumer Electronics Show de Las Vegas, Qualcomm a levé le voile sur son dernier bébé : la Snapdragon 835. Derrière ce nom barbare se cache un tout petit carré noir, qui sera embarqué dans les prochains terminaux mobiles et tablettes. Aujourd'hui, on retrouve les puces de Qualcomm dans les produits de Samsung, de Lenovo et autres HTC.

Plus compacte que la Snapdragon 820, la « 835 » occupera environ 35% moins d'espace, et consommera 25% moins d'énergie, précise le groupe américain dans son communiqué. En d'autres termes, elle ouvre donc la voie à des smartphones plus fins. Mais également à des terminaux disposant de plus grandes batteries. Des caractéristiques qui séduiront sans doute bon nombre de constructeurs, qui se sont lancés dans une véritable course à l'autonomie. Quand ils n'ont pas, comme chez Samsung avec son Galaxy Note 7, des problèmes de fiabilité.

Surtout, les « améliorations architecturales » de cette nouvelle puce doivent permettre « de dynamiser les expériences mobiles de demain », assure Qualcomm. Parmi elle, on retrouve la réalité virtuelle (VR), des dispositifs permettant d'améliorer le traitement des photos, ou encore la connectivité et la sécurité (pour le paiement mobile par exemple).

Davantage de « capacités intelligentes »

Pour développer ces améliorations, Qualcomm recourt largement à l'intelligence artificielle, et plus précisément aux techniques de « machine learning » (ou apprentissage automatique). L'idée étant, selon le géant américain, de fournir davantage de « capacités intelligentes sur l'appareil qui utilise la puissance de calcul » de la puce. En guise d'exemples, Qualcomm cite « la reconnaissance d'objets pour de meilleures photos [...], la reconnaissance vocale pour un assistant virtuel [...] et l'authentification biométrique qui connaît et protège les utilisateurs ».

In fine, on retrouve donc dans cette puce encore plus de dispositifs pour répondre à l'avalanche de nouvelles applis et fonctionnalités. « Notre stratégie générale repose sur l'intégration, expliquent à La Tribune Laurent Fournier et Jean Varaldi, deux dirigeants de Qualcomm France. On essaye de mettre de plus en plus de choses sur nos composants. Et on fait ensuite en sorte que chaque composant se pilote de façon extrêmement intelligente pour garantir des optimisations énergétiques et d'espace. Pourquoi ? Parce que les smartphones se complexifient de plus en plus : on y retrouve toujours plus de technologies qui doivent marcher simultanément. »