16 patrons français prêts à être surtaxés. La France est sauvée ?

Par latribune.fr  |   |  490  mots
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Dans le Nouvel Observateur à paraître ce jeudi, seize patrons français ont signé une tribune demandant à payer plus d'impôts en vue de résorber la dette française. Un geste symbolique, mais qui ne constitue pas "une solution en soi" pour résoudre le problème de la dette précisent-ils.

Ils sont au nombre de 16 et tous s'unissent pour aider leur pays à éponger sa dette. Parmi eux figurent des grands noms du CAC40, se trouvent des noms connus du grand public, comme Liliane Bettencourt, l'héritière de l'empire l'Oréal ou Christophe de Margerie, le PDG de Total. Ils ont signé une lettre commune, à paraître dans le Nouvel Observateur de jeudi : "Nous sommes conscients d'avoir pleinement bénéficié d'un modèle français et d'un environnement européen auxquels nous sommes attachés et que nous souhaitons contribuer à préserver".

La contribution devrait être calculée "dans des proportions raisonnables", précisent-ils, afin d'éviter "les effets économiques indésirables tels que la fuite des capitaux ou l'accroissement de l'évasion fiscale". Pour eux, ce n'est pas une "solution en soi : elle doit s'inscrire dans un effort plus global de réforme, tant sur les dépenses que sur les recettes".

Voici la liste des "riches" contribuables signataires de cet appel : (par ordre alphabétique)

Jean-Paul Agon, PDG de L'Oréal,

Liliane Bettencourt, actionnaire de L'Oréal

Antoine Frérot, DG de Veolia Environnement,

Denis Hennequin, PDG d'Accor,

Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac

Maurice Lévy, PDG de Publicis,

Christophe de Margerie, PDG de Total,

Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale,

Claude Perdriel, président du conseil de surveillance du Nouvel Observateur

Jean Peyrelevade, président de Leonardo France,

Franck Riboud, PDG de Danone,

Stéphane Richard, PDG d'Orange,

Louis Schweitzer, président de Volvo et de AstraZeneca,

Marc Simoncini, président de Meetic,

Jean-Cyril Spinetta, président du conseil d'administration d'Air France-KLM et du conseil de surveillance d'Areva

Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot-Citroën.

Il ne s'agit pas de la première initiative par voie médiatique pour les patrons français, la première tribune fut signé par Maurice Levy dans le Monde du 16 aout dernier, talonné par Pierre Bergé et Geoffroy Roux de Bézieux, le PDG de Virgin Mobile, ainsi que Michel Pébereau (BNP Paribas).
La tribune du PDG de Publicis de la semaine passée faisait écho à l'appel du milliardaire Warren Buffet, qui, dans le New York Times, expliquait que les riches citoyens américains devaient contribuer à la résorption de la dette des Etats-Unis.

Le Nouvel Observateur précise que certains patrons, sans être hostiles à l'idée d'une contribution fiscale supplémentaire, n'ont pas souhaité signer cet appel : pour eux, des efforts doivent encore être faits, comme la réduction des dépenses publiques françaises ou encore un retour de la compétitivité de l'Hexagone.

Parmi eux, on retrouve Claude Bébéar, président de l'Institut Montaigne, Henri de Castries, PDG d'Axa, Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric et Michel Pébereau, président de BNP Paribas ou encore Bertrand Puech et Patrick Thomas, patrons de Hermès.